C'est le grand soulagement à Seddouk Oufella, particulièrement au sein de la famille de l'enfant d'à peine 5 ans kidnappé, mercredi dernier, à Tibamouchine, à Seddouk Oufella, au sud de Béjaïa. Béjaïa De notre bureau Après quatre jours de captivité, le petit Fayçal a été libéré sain et sauf, dans la nuit de dimanche à lundi, et a pu retrouver le giron familial. Ses ravisseurs l'ont relâché à une trentaine de kilomètres du lieu de son enlèvement, au centre-ville d'Akbou, de l'autre côté de l'oued Soummam. Un passant l'a récupéré et confié au commissariat de police le plus proche qui l'a remis à ses parents, délivrés ainsi d'un vrai supplice moral. Cette libération est intervenue quelques heures après que la Gendarmerie nationale ait mis la main sur un des complices de ce rapt et dont l'identité a stupéfait plus d'un. Et pour cause, il s'agit d'un proche parent de l'enfant kidnappé. « Il a même participé aux recherches et était avec nous aux côtés des parents », nous confie une source à la gendarmerie. La Gendarmerie nationale, dès la réception de la plainte et après signalement du véhicule des kidnappeurs, a mis en application un plan de barrages systématiques sur les principaux axes routiers de la région. Les recherches déclenchées, avec la contribution d'un dispositif mobile et la section de recherche de la wilaya, se sont aussi appuyées sur la contribution de citoyens, mobilisés pour retrouver l'enfant. De nombreuses maisons, se trouvant dans les zones isolées, ont été perquisitionnées dans le large périmètre Seddouk-Akbou. Des personnes ont aussi été suspectées. Des appels téléphoniques, exigeant une rançon de quelque 4 milliards de centimes, ont été localisés. Tous donnés à partir de points différents, très loin de Seddouk. Le premier est parti de la ville de Béjaïa, dans un taxiphone du boulevard Krim Belkacem ; un autre à partir de la ville d'El Kseur. Leurs auteurs ont à chaque fois été localisés par les enquêteurs. Mais quelqu'un les met au parfum puisqu'ils finissent par préférer le téléphone mobile, achetant une puce au chef-lieu de commune d'Ouzellaguen. Anonymement, sans aucun contrat. Le vendeur s'est ainsi rendu coupable de vente illégale et a été mis sous les verrous. Suspecté puis arrêté, le parent complice finira par donner les noms des deux autres membres du groupe auteur du rapt, dont l'un est un repris de justice, ainsi que le lieu où ils se trouvaient, du côté de Hellouane, à la sortie de la ville d'Ighzer Amokrane, sur la RN26. Cependant, ils ont pu prendre la fuite et la gendarmerie est encore à leurs trousses. C'est sous cette pression que les ravisseurs ont dû abandonner leur plan et relâcher le garçonnet, qui est en bonne santé mais qui refuse de rejoindre l'école, selon une source médicale. Celle-ci rapporte les propos d'une psychologue de l'EPSP de Seddouk à qui l'on a confié la tâche de prendre en charge l'enfant, mais aussi ses camarades de l'école Cheikh Belhahad, chez qui elle aurait détecté des signes de peur. La peur du rapt.