Ravi aux siens depuis mercredi dernier, le petit Ahmed est retrouvé sain et sauf, avant-hier soir à Akbou. Ce sont des habitants de cette ville qui l'ont récupéré sur la voie publique avant de le remettre à la Sûreté de la daïra de la même ville. L'information nous a été confirmée hier par le commandant de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, n'omettant pas au passage de souligner le concours des citoyens dans les recherches intenses lancées dès la nouvelle de l'enlèvement. La pression exercée depuis mercredi dernier sur les ravisseurs par la Gendarmerie nationale de Béjaïa a fini par payer. Pris de peur à la suite de l'arrestation de l'un des leurs, les ravisseurs ont préféré prendre la fuite laissant l'enfant errant dans la ville d'Akbou. «Nous avons effectué des dizaines de perquisitions depuis l'enlèvement de l'enfant», expliquait hier le commandant de la Gendarmerie nationale de Béjaïa qui précise qu' «à chaque fois qu'une information nous parvenait, nous l'exploitions dans les recherches pour retrouver l'enfant sain et sauf», avant de conclure: «L'enquête se poursuivra jusqu'à l'arrestation de tout le gang.» Tout Seddouk était hier aux anges. Outre la victoire de l'Equipe nationale, la délivrance du petit Ahmed a mis du baume au coeur des habitants. Enlevé mercredi dernier vers 11h, cet enfant de 5 ans, fils d'un entrepreneur de la région, n'a pas donné signe de vie depuis. Selon des sources concordantes, l'enfant aurait discuté avec son père au téléphone. Au cours de la même communication, les ravisseurs ont exigé du père une rançon de trois à quatre milliards de centimes contre sa libération. Les intenses recherches initiées par les services de sécurité ont d'abord débouché sur la découverte du véhicule des auteurs de ce rapt durant la même journée de l'enlèvement dans la commune d'Amalou. Avant-hier matin, un des ravisseurs a été interpellé par les gendarmes près du village Tibamouchine à Seddouk. C'était le tournant décisif de l'enquête. Ayant appris la nouvelle de l'arrestation, le reste du gang a opté pour la libération de l'enfant. Cette affaire d'enlèvement a mis en émoi toute la population de la région de la basse Kabylie. Une région qui a été sérieusement secouée ces deux dernières semaines par des actes maffieux au moment même où les services de sécurité se redéploient sur le terrain de la lutte antiterroriste.