La Côte d'Ivoire est passée à côté d'une correction, notamment à la fin de la seconde prolongation lorsque l'équipe nationale a pris en main le match, imposant une domination à outrance. Cabinda (Angola). De notre envoyé spécial Les Verts ont brisé le rêve de la génération Drogba. Celui de décrocher, enfin, un titre continental pour égaler celle de Gouamené, Thihi, Maguy, Diallo, qui, un jour de janvier 1992, ont entamé le tournoi par une victoire face aux Verts et l'ont bouclé par une victoire aux penalties. Didier Drogba et ses camarades qui se couvrent de gloire en Europe ont mis genou à terre face à des joueurs algériens habiles, manieurs de balle, virevoltants et surtout, très collectifs contrairement aux Eléphants. L'Algérie a sorti la Côte d'Ivoire à la régulière, comme l'a reconnu son entraîneur Vahid Hallilhodzic en fin de partie : « l'Algérie mérite amplement sa victoire au vu de sa belle prestation. Elle a été vive, collective et très dangereuse à chaque fois qu'elle avait le ballon. Ses deux attaquants, Ghezzal et Matmour, ont baladé ma défense, l'ont usée par leurs appels et actions tranchantes. » Les joueurs ont su se surpasser En définitive, la Côte d'Ivoire est passée à côté d'une correction, notamment en fin de seconde prolongation. Les partenaires du revenant Anthar Yahia se sont offert trois belles opportunités de gonfler le score sans les arrêts décisifs de Barry et le manque de réussite de Bouazza devant la cage. Ce dernier, rentré en cours de jeu, a fait des misères à l'arrière-garde orange par ses dribbles, ses accélérations et ses changements de rythme. Comme disent les anglais, il marchait sur l'eau. Il leur a fait mal à l'instar de Karim Matmour, l'homme du match, et Abdelkader Ghezzal, auteur d'un match plein. Le meilleur match sans nul doute sous les couleurs de l'Algérie. Les autres compartiments et joueurs, eux aussi ont rempli le contrat à l'image du capitaine et inusable Yazid Mansouri qui a été au départ de toutes les actions. Que dire de Ziani, Yebda et Meghni, trois virtuoses qui ont fait tourner en bourrique des adversaires craints et respectés partout ?Le premier, égal à lui-même, a sorti un gros match et a offert un caviar à Bouazza. Hassan Yebda a rayonné au milieu de terrain où il avait en face une concentration de joueurs de valeur. Mourad Meghni a sorti un match qui a laissé pantois tous les observateurs. Sa merveilleuse technique, sa manière de porter et garder le ballon ne laisse aucun doute sur ses capacités. Le sélectionneur français, Raymond Domenech, ne s'est pas trompé lorsqu'il a dit de l'international algérien qu'il a dirigé en sélection de jeunes (France) « techniquement, il est fort. De la lignée de Zidane ». La défense est sortie à son avantage malgré les deux buts encaissés. Le premier entaché d'une position de hors jeu, semble-t-il. Le second est un modèle à montrer dans les écoles de football. Madjid Bougherra, sur un centre de Nadir Belhadj, est allé de son but, alors que Rafik Halliche, Anthar Yahia, remplacé par Slimane Raho, et Nadir Belhadj ont été magnifiques d'abnégation, de résistance devant de sacrés clients qui jouent à Barcelone, à Chelsea… Faouzi Chaouchi a réalisé un grand match, comme à Khartoum, malgré qu'il fût handicapé par une douleur au dos. Il a terminé la partie groggy. Acheminé à l'hôpital, le médecin Boughlali et son collègue Hannifi ont diagnostiqué une commotion cérébrale qui va le laisser sur la touche durant les 48 heures qui suivront le match. Djamel Abdoun a apporté sa contribution à ce beau succès. Il a montré beaucoup de qualités et Saâdane sait qu'il peut compter sur lui dans la perspective de la coupe du monde 2010.