François Hollande s'adressera aujourd'hui – procédure exceptionnelle – aux deux Chambres du Parlement réunies en congrès, au château de Versailles. Cette allocution servira à «indiquer les différentes décisions qui devront être prises pour assurer la sécurité des Français», selon le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), qui conduira ce Congrès. L'Exécutif pourrait demander «dans les jours qui viennent le prolongement (…) de l'état d'urgence» au-delà des 12 jours décrétés lors du Conseil des ministres de vendredi soir, a indiqué Manuel Valls. Cette prorogation ne peut être autorisée que par une loi, votée par le Parlement, qui fixera sa durée définitive. Par ailleurs, le 25 novembre, les députés et les sénateurs se prononceront sur la prolongation de l'engagement français en Syrie. Le président François Hollande a reçu tout au long de la journée l'ensemble des responsables politiques, à commencer par Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains à l'Elysée. «Nous devons tirer les conséquences de la situation en Syrie. Nous avons besoin de tout le monde pour exterminer Daech, notamment des Russes. Il ne peut pas y avoir deux coalitions en Syrie», a déclaré l'ancien chef de l'Etat. Il a également réclamé des «modifications drastiques» de la politique de sécurité et au plan européen «une nouvelle politique d'immigration», tout en soulignant qu'il n'y a «pas de lien» avec les attentats. François Hollande devait recevoir ensuite, dans l'après-midi, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) ainsi que les présidents des groupes parlementaires et les responsables de leurs partis.