Car l'Algérie est signataire de conventions internationales. Ces enfants migrants, présents en Algérie, peuvent être aujourd'hui divisés en trois catégories, selon Thierry Becker, prêtre de la paroisse d'Oran, qui vit en Algérie depuis plus de 50 ans et aide quotidiennement les migrants : «Il y a d'abord les enfants migrants Nigériens, que l'on voit dans les rues, dont les familles n'ont pas l'intention de rester en Algérie, mais de repartir une fois qu'elles ont trouvé de l'argent. Il y a ensuite les enfants syriens. Et puis, il y a les enfants subsahariens de différentes nationalités. Il y a eu l'année dernière plus de 100 naissances d'enfants dont les parents étaient en situation irrégulière.» Les organisateurs du colloque, membres du Laboratoire des droits de l'enfant (Ladren) ont voulu, il y a plus d'un an, étudier avec précision le droit, «poussés par l'actualité». Intervenant sur le droit à la santé ou le droit à l'éducation, plusieurs universitaires ont appelé à la nécessaire rédaction de «textes spécialisés» pour les enfants. Le Réseau NADA pour la protection de l'enfance rappelle que la scolarisation des enfants migrants est possible. «Il faut se rapprocher des académies», a déclaré à la tribune la représentante du Réseau, qui affirme que plus de 150 enfants ont été scolarisé grâce au travail des associations. «Il y a eu un décret ministériel qui dit que les enfants nés en Algérie doivent être scolarisés, confirme Thierry Becker, mais souvent les directeurs d'établissement ne connaissent pas ce décret.» Autre problème : le dossier d'inscription demande de prouver une adresse fixe, preuve que très peu de familles sont en mesure de fournir. Par ailleurs, selon le commandant Yacine Isaâd du service de la police judiciaire relevant du 2e commandement régional de la gendarmerie, les mineurs arrêtés dans les affaires de migration illégale sont assistés par des psychologues jusqu'à leur présentation devant le juge des mineurs.