Le début de la deuxième semaine de ce mois de janvier, qui coïncide avec la rentrée des vacances scolaires, a été marquée par plusieurs fermetures de routes. Pour attirer l'attention des pouvoirs publics, les protestataires ont choisi de toute évidence le premier jour de la semaine dans le but d'occasionner le plus de désagréments possibles, pénalisant seulement la population. L'administration et les élus de l'APC de Béjaïa ont brillé par leur absence sur le terrain, laissant l'initiative aux députés qui se sont déplacés pour prendre en charge la «transmission des doléances» des manifestants au wali de Béjaïa. Hier, les 55 anciens commerçants des Quatre Chemins dont les locaux ont fait objet de démolition dans le cadre de la réalisation de l'échangeur dudit lieu, ont procédé à la fermeture des accès au pont de cette infrastructure. Ils ont protesté contre le retard mis dans l'attribution par l'APC des nouveaux locaux pouvant abriter leurs activités commerciales. Ils ont dénoncé à l'occasion «les fausses promesses» des élus de l'APC, qui se sont engagés à trouver des locaux de rechange à ces pères de famille qui sont au chômage depuis 10 mois. Les locaux de l'Edimco, qui ont été proposés initialement à ces commerçants «ne sont pas conformes et ne peuvent contenir qu'une vingtaine de commerces», précise l'un des contestataires. Par ailleurs, dimanche dernier, les promoteurs Ansej, Angem et CNAC ont organisé une opération escargot, à l'appel du collectif d'appui à la microentreprise (CAM), au niveau d'Aboudaou, sur la RN9, paralysant jusqu'en début de soirée cet axe routier reliant la wilaya de Jijel, les communes de l'Est (Melbou, Souk El Tenine, Tichy, …) ainsi que la RN75 reliant les localités de Barbacha, Amizour, Tala Hamza et la wilaya de Sétif à Béjaïa. Ainsi donc, les habitants des localités citées ont été privés d'aller à leurs occupations. Les mêmes manifestants ont bloqué également l'entrée de la ville au niveau de Bir Slam. Le collectif d'appui à la microentreprise (CAM) de Béjaïa revendique «l'effacement des dettes bancaires, fiscales et parafiscales au profit de tous les bénéficiaires des différents dispositifs d'aide à l'emploi».