Entamé il y a six ans, le chantier de l'échangeur des Quatre Chemins de Béjaïa a pris fin avec l'inauguration tant attendue, mais sans les aménagements de certains espaces. L'échangeur des Quatre Chemins, à l'entrée de la ville de Béjaïa, a été mis en service hier par les autorités locales sans la présence d'un ministre comme on l'avait laissé entendre. Inscrit en avril 2010, dans le cadre du programme de consolidation à la croissance économique et mis en chantier en mai 2012 pour un délai contractuel de 24 mois, ce projet aura duré six longues années. Pendant les deux jours de l'Aïd dernier, l'ouvrage a été ouvert à la circulation partiellement, à travers deux de ses ponts. «C'est pour faire profiter les usagers et permettre d'observer la fluidité de la circulation» nous avait expliqué le DTP, contacté par nos soins. Cependant, cet échangeur tant attendu est mis en service sans les aménagements des espaces qui l'entourent mais qui devraient être réalisés, selon les autorités, ces jours-ci. Hier, d'aucuns ont constaté l'impact positif et direct de la réception de cet échangeur sur la circulation au niveau du carrefour, avec la suppression des cisaillements. Confié à l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGOA), il a consisté en la réalisation de trois ouvrages d'art (des ponts qui enjambent la voie ferrée). Le premier relie les localités de l'Est, à savoir celles de l'axe Kherrata-Boukhelifa, ainsi que celles d'Amizour et Tala Hamza, à Béjaïa-Ville. Le deuxième ouvrage dévie les usagers du même axe sur Alger, vers la RN26 ou la RN12. Le dernier ouvrage dessert la partie sud vers l'est et le centre-ville de Béjaïa, en plus d'une bretelle qui débouche directement sur la gare routière pour les transporteurs qui viennent de la région est de la wilaya. L'aménagement de ce carrefour est de nature à réorganiser la circulation à hauteur de la gare routière et du passage à niveau et à fluidifier le trafic automobile. Cet ouvrage très attendu par les usagers de la route permettra de désengorger ce point noir de la gare routière et de lever l'asphyxie sur l'ex-capitale des Hammadites. Les automobilistes qui viennent de Sétif, Jijel et les communes de Kherrata, Darguina, ainsi que les localités du littoral, Melbou, Souk El Tenine, Aokas, Tichy et Boukhelifa, rejoindront directement la RN12 pour aller vers Tizi Ouzou, via Adekar et El Kseur, et la RN26 pour rallier Alger et Bouira via Sidi Aïch ou Akbou. Le troisième pont permettra de diriger les automobilistes de la ville de Béjaïa vers l'est sur la RN9 et sur la RN75 qui relie l'ex-capitale des Hammadites à Amizour, Barbacha et Sétif. Toutefois, les services concernés devraient constater le comportement des usagers, notamment celui des transporteurs venant de l'est. Il a été observé sur les lieux que les professionnels du transport, en dépit de la mise d'un arrêt obligatoire à leur disposition sur la route qui mène vers le port, stationnent anarchiquement à 20 mètres seulement après la descente du pont pour «décharger» les voyageurs, bloquant la circulation sur le pont et créant des désagréments aux automobilistes empruntant la RN12. Le règlement de ce point noir doit être pris en charge pour le bon fonctionnement de cette infrastructure routière.