Les Algériens ont de quoi se plaindre de l'arbitrage du Béninois Koffi Codjia à cause de son parti pris flagrant avec les Egyptiens, lors de la demi-finale de la CAN de jeudi dernier. En effet, ils ont été fortement lésés par un arbitrage à sens unique qui a grandement contribué à déstabiliser l'effectif au cours de cette partie décisive. Les critiques à son encontre sont totalement justifiées, si l'on tient compte des avis de spécialistes qui suivent de près la scène sportive africaine. L'ex-international et meneur de jeu de l'EN, Lakhdar Belloumi, que nous avons joint hier au téléphone, dit ne pas comprendre une telle « mascarade » à ce niveau de la compétition. D'après lui, l'arbitre en question traîne une triste réputation dans la mesure où, dit-il, « il ne porte pas dans son cœur les équipes nationales du Maghreb ». « J'ai été dernièrement en Tunisie où des dirigeants de clubs et des sportifs de ce pays m'ont confié, bien avant la CAN, qu'ils avaient peur d'un certain… Koffi Codjia ! A leurs dires, celui-ci n'aime pas les Maghrébins et avait faussé plusieurs rencontres de l'EN et de clubs tunisiens notamment », révèle-t-il.Il soulignera, par ailleurs, qu'il n'avait jamais connu ni assisté à pareil arbitrage par le passé. Les déclarations de Lakhdar Belloumi sont corroborées d'ailleurs par le coach de l'équipe nationale tunisienne, Faouzi Benzarti, qui avait sévèrement critiqué l'arbitrage du Béninois Koffi Codjia lors de la rencontre face au Gabon pour le compte du premier tour de la CAN 2010. « Nous avions été privés d'un penalty indiscutable par le referee en question qui n'a pas voulu siffler une faute d'un défenseur gabonais », a-t-il déploré sans se faire trop d'illusions sur la suite à réserver par la CAF à ce genre d'affaires. Au contraire, cette dernière continue à faire la sourde oreille et à désigner le Béninois pour des rencontres aussi importantes, à l'image d'Algérie-Egypte. On croit savoir que là où il est passé, il n'avait laissé personne indifférent autant par son arbitrage partial que par son mépris, au point d'être taxé de « pro-égyptien » en référence aux « relations privilégiées » qu'il entretiendrait « avec les milieux puissants de la balle ronde africaine ». On se rappelle notamment de ses sorties fortement décriées lors des éliminatoires et de la phase finale de la CAN 2008 au Ghana, où il avait soulevé la colère de nombreux observateurs et dirigeants d'équipes africaines. Mais cela n'a pas suffi pour l'écarter des listes des arbitres devant officier lors de rencontres aussi sensibles et décisives que la demi-finale de jeudi dernier.