A défaut de s'illustrer par les idées, il excelle dans l'invective, l'insulte et le mensonge, toujours plus gros pour avoir une chance de passer», a écrit Ramdane Taâzibt, député et membre du bureau politique du PT. La charge de ce parlementaire a été de la même intensité que les «insultes» du secrétaire général du FLN. M. Taâzibt décrit ainsi un homme qui est «au peloton du discours ordurier et rêve d'un système autoritaire oligarchique où les citoyens seraient des sujets au service des parrains». Le député du PT présente ainsi Amar Saadani comme un homme «aux abois» qui enfile le costume du «porte-parole» de l'Etat algérien en multipliant les dérapages. Il rappelle les propos du secrétaire général du FLN sur la cause sahraouie qui ont soulevé un tollé général et contraint le président de la République, son Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères à réagir pour rassurer l'opinion publique et les Sahraouis que la position de l'Algérie sur la question est immuable. «Saadani parle au nom de l'Etat sur des questions de souveraineté — politique étrangère, Sahara occidental et Palestine — obligeant le Président malade de faire un effort supplémentaire en recevant le président du Front Polisario, pour la première fois depuis 1999, et le ministre des AE de l'Autorité palestinienne pour corriger (ces) bourdes monumentales», souligne Ramdane Taâzibt dans une tribune publiée sur facebook. Ce parlementaire, qui est l'un des artisans de la «rébellion» au sein de l'APN contre la loi de finances 2016, accuse Amar Saadani de «terroriser» les députés de son parti pour le vote d'une loi dans laquelle «ils ne se reconnaissent pas». Il l'accuse également d'instrumentaliser le FLN au profit de «l'oligarchie». Ramdane Taâzibt va jusqu'à considérer Saadani comme «un danger permanent pour l'Etat, pour l'unité de ses institutions, pour sa diplomatie et pour sa crédibilité». Il poursuit en affirmant que le SG du FLN «fait partie de ceux qui œuvrent pour sortir le président Bouteflika par la petite porte». «Saadani restera dans l'histoire comme celui qui a introduit la baltagua dans le discours politique», ajoute le député du PT, qui lui demande d'expliquer «comment il est devenu milliardaire après avoir été un simple employé à Naftal (pompiste)». Pour Ramdane Taâzibt, il est normal que Saadani défende l'ancien ministre de l'énergie, Chakib Khelil. «N'est-ce pas Saadani qui a présidé la plénière qui a voté la loi portant privatisation des hydrocarbures en 2005, élaborée aux Etats-Unis et importée par son meilleur ministre, le traître Chakib khelil», a-t-il soutenu, affirmant que «le peuple algérien ne se laissera pas tromper par celui qui incarne le politicien affairiste».