Le député du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taâzibt, a dénoncé avant-hier, lors d'une rencontre avec les cadres et sympathisants de son parti à Khenchela, les propos du patron du FLN, Amar Saadani, relatifs à la démarche menée par 19 personnalités qui ont demandé audience au président de la République. Le parlementaire dénonce : «Saadani nous demande de questionner le président Hollande sur la santé de Bouteflika» et «dénie à des personnalités nationales de solliciter une entrevue avec le chef de l'Etat» ! Ramdane Taâzibt a aussi déclaré que «le pays traverse une étape qui sort de l'ordinaire et nécessite que le président de la République rencontre les hommes politiques afin de leur faire part de son avis sur les affaires cruciales pour l'Algérie. Nous voulons savoir s'il est au fait ou pas de ces affaires». Le député du PT a ajouté que «le pays est aux mains de grands groupes d'intérêt», citant notamment le président du FCE, Ali Haddad, accusant ce dernier et ses acolytes de «tenir les leviers de l'Etat». Il a aussi précisé que «si la demande d'audience au chef de l'Etat des 19 personnalités n'aboutit pas, les concernés indiqueront la suite à donner à cette fin de non-recevoir». M. Taâzibt a tenu à clarifier la position de son parti lors de la dernière élection présidentielle : «Notre parti subit une campagne organisée de diffamation contre nos prises de position lors de cette élection. Nous avions présenté un candidat à cette élection et nous n'avions pas soutenu le 4e mandat pour le président Bouteflika, mais nous avions rappelé le principe du droit pour chaque citoyen de présenter sa candidature à cette élection, comme le prévoit la Constitution.» Et d'ajouter que «le Conseil constitutionnel n'avait pas rempli ses missions». Il a dénoncé les critiques de Saadani à l'encontre de Louisa Hanoune, signataire parmi les 19 personnalités nationales.