La grève des transporteurs publics urbains et suburbains, déclenchée dans la précipitation à la veille du 53e anniversaire de la mémorable grève des commerçants, ne semble pas avoir eu les effets escomptés par les syndicats initiateurs du mouvement. La veille de la grève, l'UGCAA locale fait répandre un communiqué où elle se démarque de la grève. Les chauffeurs de taxi de la ville ne savaient pas quoi faire pour nombre d'entre eux. Les taxis étaient rares le matin et, le soir, la reprise a été timide. Au deuxième jour, c'est carrément la scission. Certains préfèrent travailler car ne partageant pas les revendications soulevées. D'autres font le jeu de la grève mais ne s'empêchèrent pas de prendre des clients. Pour les taxieurs de ligne inter-wilaya, la grève a été émaillée d'incidents. Ceux qui osaient briser le mouvement sont rappelés à l'ordre d'une manière brutale. Certains ont vu leur pare-brise brisés. « Personne ne nous a consultés et on décide à notre place sans débat. Il y a certes des mesures nouvelles qui font diviser les uns et les autres mais ce qui compte c'est la concertation », clament certains taxieurs sollicités pour donner leur avis.