La planète Terre deviendra de plus en de plus inhospitalière si rien n'est fait pour arrêter l'addiction aux énergies fossiles. Nous tirons la sonnette d'alarme car la planète va mal ! Chaque seconde dans le monde près de 1,6 million de kilos (1600 tonnes) de CO2 sont émis dans l'atmosphère (40 milliards en 2013). Le taux de concentration de CO2 dans l'atmosphère a dépassé les 400 ppm. Le monde d'aujourd'hui est en ébriété pétrolière, gazière, charbonnière. Presque toutes les activités de l'humanité reposent sur la combustion des hydrocarbures. Les derniers rapports du GIEC indiquent que les gaz déjà émis vont, si on ne fait rien, augmenter la température de notre planète de 2 C° à 5°C d'ici 2100. Nous assisterons alors, du fait de conditions météorologiques extrêmes, à des incendies, à la sécheresse, à la disparition totale de certains pays insulaires, et même à l'extinction de certains espèces animales ; on parlera, à Dieu ne plaise, de sixième extinction qui sera de notre responsabilité. Les modèles mis en place par l'Agence internationale de l'énergie, les Agences gouvernementales américaines (EIA) parlent d'un bilan énergétique à plus de 80% en énergie fossile en 2035-2040 ! Nous n'allons pas faire le procès de la pollution des pays industrialisés responsables en grande partie des émissions de CO2, ni celui des pays émergents soucieux de se développer même au risque de polluer gravement. Cependant, est-il moral qu'un Américain consomme en énergie en une semaine ce qu'un Somalien consommerait en un an ? Si on ne fait rien pour limiter la température autour de 2°C, un changement radical et catastrophique menacera la vie de millions de personnes vulnérables. On parle de sortir des énergies fossiles, et dans le même temps on continue à soutenir ces mêmes énergies pour plusieurs centaines de milliards de dollars et on peine à trouver 100 milliards par an à partir de 2020 pour aider les pays vulnérables du Sud. Dans ce cadre, l'aide à l'Algérie pour la revitalisation du barrage vert permettra de lutter contre l'érosion et reverdir le Sahara où les énergies renouvelables permettront d'en faire le grenier à blé de l'Algérie. Nous formulons le vœu que ces engagements soient révisables dans le sens d'un plus grand effort des gaz à effet de serre et surtout que l'accord de Paris soit contraignant et vérifiable. Après l'échec de toutes les autres réunions sur l'environnement, aujourd'hui nous sommes dans l'obligation d'aboutir à un accord contraignant, de se diriger vers des énergies propres, respectueuses de l'environnement. Cela fait vingt ans que notre école a pris conscience de la nécessité d'aller vers le développement durable. En tant qu'élèves ingénieurs, nous contribuons à notre façon. La 20e journée de l'Energie, le 16 avril 2016, aura pour thème : «Pour un développement humain durable en Algérie». Nous croyons en une transition, en une nouvelle vie basée sur le développement durable afin de laisser aux générations futures une planète saine et en bonne santé, comme l'écrit Gilbert Cesbron : «La Terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent».