Les travaux de réhabilitation portant sur les deux barres d'immeubles du quartier les Dunes, dans la commune de Mohammadia, ont été lancés. D'après le président de cette APC, Kheloui Belaïd, «ces travaux consistent en la réfection de l'étanchéité, la réparation des ascenseurs, des vide-ordures, des cages d'escalier et le ravalement des façades. L'enveloppe budgétaire a été dégagée sur fonds de wilaya. Trois entreprises ont été retenues et sont d'ores et déjà à pied d'œuvre», ajoute-t-il. S'agissant de l'intervention des services de l'APC dans le projet, M. Kheloui dira : «Nous avons pris l'initiative d'évacuer tous les débris et les gravats qui se trouvaient sur les terrasses, et ce, afin de faciliter l'intervention des entreprises.» Ces gravats entreposés sur les terrasses et les espaces communs proviennent des travaux effectués par les habitants et qui ont été laissés sur place. «Nous avons réquisitionné des moyens matériels et du personnel pour l'évacuation de ces gravats. Cela permettra aux intervenants de mieux aborder les travaux», soutient-il. Signalons que ces deux immeubles, construits dans les années cinquante, sont actuellement très endommagés. Les entrées des cages d'escalier sont affaissées par endroits. Les vide-ordures sont obstrués par de grandes quantités de déchets et l'étanchéité laisse à désirer. Quant aux ascenseurs, les locataires affirment qu'ils ne fonctionnent pas depuis 30 ans. «Nous attendons ces travaux depuis fort longtemps. Maintenant qu'ils ont été lancés, nous espérons qu'ils seront accomplis dans les règles de l'art», affirme un locataire. Ces logements, de types F3 et F4, ont été occupés juste après l'indépendance par des familles qui s'y sont confortablement installées.La superficie de 66 m2 suffisait alors à contenir tous les membres d'une même famille. «Maintenant que les enfants ont grandi, nous sommes obligés de dormir à tour de rôle», déclare un père de famille, dont l'un des fils occupe une chambre avec femme et enfants. «Nous étions obligés de marier l'aîné de mes enfants parce qu'il a atteint l'âge limite. Ses autres frères doivent la plupart du temps dormir dans la voiture ou se relayer sur les trois matelas installés dans le salon», raconte-t-il. La situation de ces habitants a complètement changé. La vétusté des logements et leur exiguïté les ont plongés dans une misère affligeante. Même les vide-ordures dont les résidants se vantaient ne fonctionnent que par intermittence, car la plupart du temps ils sont bouchés. «Les agents de l'OPGI arrivaient par le passé à les déboucher, mais maintenant que certains de ces travailleurs sont vieux et proches de la retraite, ils ne peuvent plus assumer une telle tâche», ironisent les occupants des lieux. L'insalubrité qui règne dans les cages d'escalier est déconcertante. «En dépit du nettoyage effectué périodiquement par les concierges, l'insalubrité dans les cages d'escalier est quasi permanente», dira un habitant.