Le préavis de grève, lancé le 25 janvier dernier, par le syndicat d'entreprise fait suite à la décision du Conseil de participation de l'Etat (CPE) de « surseoir aux résolutions d'assainissement prises en faveur de l'entreprise ». Le syndicat de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbès a appelé, hier, à un mouvement de grève de trois jours, à compter de mardi prochain, pour alerter l'opinion sur la situation socioprofessionnelle difficile des travailleurs. Le préavis de grève, lancé le 25 janvier dernier, par le syndicat d'entreprise fait suite à la décision du Conseil de participation de l'Etat (CPE) de « surseoir aux résolutions d'assainissement prises en faveur de l'entreprise », nous fait savoir le SG du syndicat de l'ENIE, M. Ouafi. Cet appel intervient alors que l'ENIE, l'un des fleurons de l'industrie nationale employant 2050 travailleurs croule sous le poids d'une dette évaluée à 1500 milliards de centimes, indique M. Ouafi. « On a été surpris d'apprendre la décision du CPE de surseoir, en date du 28 décembre 2009, aux résolutions portant sur l'effacement des dettes et la mise en pratique d'un plan d‘investissement de 500 milliards de centimes », révèle-t-il. Pour de nombreux syndicalistes de l'ENIE, la décision du CPE représente une sanction collective pour les 2000 travailleurs de l'entreprise et un danger pour sa survie. « Cette décision signifie qu'il n'y aura pas d'augmentation salariale dans le cadre des futurs négociations des conventions de branche », notent-ils. D'après le SG du syndicat d'entreprise, les travailleurs des unités de Laghouat, Blida, Sétif prendront part également au débrayage annoncé pour le 2 février prochain, aux côtés des employés des six unités du complexe de Sidi Bel Abbès.