“Vu la situation socioprofessionnelle très dégradée des travailleurs de l'entreprise et surtout à la suite de la décision du Conseil des participations de l'Etat de surseoir aux résolutions d'assainissement prises en faveur de l'entreprise, nous estimons que cette décision représente une sanction collective pour les 2 000 travailleurs et un danger pour la survie de l'entreprise, en plus de la situation humiliante des 29 agents des unités fermées qui demeurent sans salaire depuis deux ans.” C'est par cette déclaration contenue dans la lettre de préavis de grève parvenue à notre bureau, que le syndicat d'entreprise de l'Enie justifie son appel à un mouvement de grève de trois jours, à compter d'aujourd'hui, et ce, au sein de toutes les unités de production. Selon M. Ouafi, secrétaire général du syndicat de l'entreprise nationale des industries électroniques, joint hier par téléphone, cet appel vise à alerter les pouvoirs publics et l'opinion locale sur la situation socioprofessionnelle difficile des travailleurs ainsi qu'au sujet du poids d'une dette évaluée à 1 500 milliards de centimes sous laquelle croule l'Enie. À ce sujet, notre interlocuteur a révélé qu'“on a été surpris d'apprendre la décision du CPE de surseoir, en date du 28 décembre 2009, aux résolutions portant sur l'effacement des dettes et la mise en pratique d'un plan d‘investissement de 500 milliards de centimes et 70 milliards de centimes pour le volet social”. Et d'ajouter : “Cette décision signifie qu'il n'y aura pas d'augmentation salariale dans le cadre des futures négociations des conventions de branches.”