De nombreux projets de construction de logements ne sont pas réceptionnés en raison des retards mis dans la réalisation des voiries et réseaux divers (VRD). Le secteur de l'urbanisme et de la construction connaît des retards considérables et se caractérise par de multiples imperfections dans la wilaya de Boumerdès. Ce secteur qui revêt une importance capitale dans le développement socioéconomique reste l'otage d'une gestion archaïque et révolue. Les exemples illustrant la défaillance des services devant assurer un meilleur cadre de vie pour les habitants sont divers et nombreux. En effet, plusieurs projets de construction de logements tardent à être réceptionnés en raison des retards mis dans la réalisation des voiries et réseaux divers (VRD). C'est le cas notamment du projet des 50 logements à Souk El Had et celui des 252 unités de Thenia , réalisés mais non attribués à cause de la non-viabilisation des sites. Ce problème qui illustre l'absence de coordination entre les différentes directions de la wilaya est constaté également au niveau du projet des 20 logements au village Afir Azazna, dans la commune de Timezrit. Pour remédier à ce genre de situation, les responsables de la DUC soulignent que 13 sites devant abriter des programmes de logements LSL et LSP seront viabilisés incessamment. Quatre sont déjà lancés tandis que le reste est en phase d'étude. La DUC a programmé dans la même optique la viabilisation et la réalisation des réseaux secondaires au niveau de quatre POS (plan d'occupation du sol), dont deux dans la commune de Boumerdès pour 800 millions de dinars, un à Khemis El Khechna (600 MDA) et un autre à Boudouaou El Bahri (500 MDA). Les mêmes sources indiquent que ces projets ont pour finalité d'éviter les blocages et les lenteurs enregistrés dans la réalisation des projets affectés au profit de la wilaya à l'avenir. De son côté, le wali, Brahim Merad, a exhorté les services concernés et les bureaux d'étude d'établir des plans globaux d'aménagement au niveau des cités en cours de réalisation afin d'assurer un environnement sain et une réelle quiétude aux habitants. Il faut dire que ces recommandations ont été faites après les visites effectuées par le wali au niveau des différentes communes de la wilaya et où il a eu à constater de visu la dégradation du cadre de vie. Le constat est alarmant : la vie dans les cités résidentielles est devenue insupportable. Tout y manque. Les entreprises et les promoteurs immobiliers se limitent uniquement à la réalisation de blocs d'habitation et rien de plus. Aujourd'hui, rares sont les cités qui sont dotées de parkings de stationnement, d'un espace vert ou d'une aire de jeux pour enfants. Celles des communes de Si Mustapha (220 Logts), Issers (Chabani et 104 Logts), Bordj Menaïel (les cités de Bousbaâ et Tahrir), Khemis El Khechna (200 Logts LSL), sont dépourvues de toutes les commodités. Elles sont envahies non seulement par les ordures, mais aussi par les herbes sauvages. À Tidjelabine, l'on trouve d'importantes cités qui ne sont dotées pour le moment d'aucune infrastructure. C'est le cas, surtout, du site qui englobe la cité des 925 Logements ADDL et celle des 300 Logements EPLF. Ceux qui y habitent sont contraints de faire tout un parcours pour une simple consultation médicale ou pour se faire délivrer un papier administratif. En 2006, la direction de l'urbanisme et des constructions avait inscrit un programme d'aménagement de 138 sites pour une durée de trois ans. Ce programme qui a été retardé en raison de plusieurs contraintes, a permis l'aménagement de 128 cités. Le directeur de la DUC nous dira qu' « il reste encore 11 projets parmi les 45 prévus pour l'année 2008 ». Il explique ce retard par la non-viabilisation et le non-raccordement de certains sites au réseau de gaz naturel, comme ce fut le cas au quartier Boudiou de Bordj Menaïel. La DUC a proposé également, au terme du programme quinquennal 2010-2014, plus de 175 opérations visant à améliorer le cadre de vie des citoyens de la région. « Nous avons recensé les besoins de toutes les communes et de toutes les cités et nous attendons l'affectation des budgets pour lancer les projets », disent les responsables de la DUC.