Cette boîte de communication, pour ne pas dire boîte à idées lumineuses et non pas de Pandore, porte bien et beau sa dénomination. Lotus, cette fleur sacrée. Ce symbole l'accomplissement spirituel de l'être. Une arborescence faisant dans la promotion des arts. C'est que Lotus…conseille les amateurs de bonnes toiles. Et ce, en organisant des événements culturels. Une nuit où elle a porté conseil. En tant que, sans prétention, agitateur de talent. Un mécène, de la « com », quoi ! Un coup de cœur de Lotus qui accueille en ses locaux situées dans une impasse au nom révélateur : 5, impasse du réservoir, au Paradou (Hydra), à Alger. Un vivier. Et l'hôte est Rochdi, l'artiste peintre y exposant une collection intitulée Attitudes en élévation. En déambulant dans les arcanes de cette cimaise, un univers se dégage, une atmosphère habite les lieux. Des couleurs olfactives et musicales. Un parfum de femmes. Une mélomanie dans l'air. Rochdi exhale un trait d'une grande délicatesse. Il annonce la couleur du jazz, la note bleu. Le tableauExode, est transhumance crépusculaire, Scorpionne , le glamour rouge d'un beauté fatale, Gamme précieuse, un vert gracieux, Elévation Jazz, ambiance feutrée, mauve, épicurienne, Bar des amants, l'indolence d'un « ménage à trois », une rêverie, Bonne lecture, un regard lisible de velours d'une dame au chapeau, Larmes au large et Attente au port, un bleu de louves de mer désarticulées, L'arnaqueur, un « Joker » tout juste sorti d'un cirque, Féline, des yeux revolvers envoûtants, Noir contre rouge, une opposition de ton-temps-« stendhalienne », ardente et androgyne d'une torera, Pudeur dévoilée, toujours où le bleu…est roi et le sujet, l'usure du temps, les rides, des histoires, Modulation, un puzzle d'un songe féminin ou encore Mirage urbain, un bon plan d'eau, une île flottante onirique. Autodidacte et musicien, Rochdi de son vrai nom Bessaih Khaled, s'inspire des œuvres de Modigliani (1884-1920 à Paris), le peintre et un sculpteur italien. D'ou la récurrence de ces longs et étirés cous féminins. « Agir autrement. Une extravagance surtout verticale. Souligner l'émancipation de la femme. Donner de l'espoir…Etre passionné par une chose, fait de coup un être très fragile…L'équilibre est un exercice très fragile. Je ne demande qu'à apprendre, à continuer à apprendre la peinture, l'art…Je ne remercierai jamais Yermèche Karim et Fériel de m'avoir ouvert les portes de leur somptueux univers. Surtout lorsqu'on sait que les murs de cet univers ont été conçus par le grand architecte Pouillon…Je remercie aussi l'artiste peintre Farid Benya qui m'a toujours soutenu… » tiendra à souligner Rochedi, non sans poésie. Car le tire de son exposition s'inspire d'Elévation, fragment des Fleurs du mal du prince des poètes, Charles Baudelaire : « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées/ Des montagnes, des bois, des nuages, des mers/Par delà le soleil, par delà les éthers/ Par delà les confins des sphères étoilées/Qui plane sur la vie, et comprend sans effort/ Le langage des fleurs et des choses muettes!.. ».