Dans un rapport établi en août 2003, une commission présidée par le chef de la daïra de Souk El Tenine a conclu, à la lumière d'un « déplacement sur le site de la carrière », à une somme de recommandations qu'elle a estimée à même d'atténuer « les nuisances causées par cette unité » et a écarté l'opportunité de la fermeture de celle-ci. Son poids économique (première carrière sur les 13 unités de la wilaya en termes de production, 200 000 t d'agrégats par an) a pesé sur la décision de l'administration. La commission a noté dans son rapport « l'importance et l'impact socioéconomique de cette unité d'agrégats, notamment en cette phase de la relance économique et, de ce fait, le retard qui peut être causé par sa fermeture sur le développement local, notamment sur les projets de route et bâtiment et le manque à gagner en emploi direct et indirect ainsi que sur les finances locales ». Pour atténuer les nuisances dues aux tirs des explosifs et à la poussière, la commission a recommandé de diminuer le dosage des explosifs, d'espacer les tirs dans le temps tout en procédant en fonction de la direction du vent et de recourir à l'arrosage continu durant les explosions, le déblayage et le broyage. Obligation a été faite aux transporteurs de « couvrir les agrégats transportés et de limiter les horaires de transport de 7h à 19h à l'effet d'éviter tout désagrément aux habitants causés par le bruit des engins et camions ». Les riverains se plaignant de l'entreposage des déblais sur le lit de la rivière, la commission a exigé « à l'exploitant de procéder à son évacuation en des lieux qui ne présentent aucun risque », comme elle lui a exigé de procéder au drainage des eaux « qui peuvent provoquer des éboulements et qui constituent un danger aussi bien pour les habitations que pour la dégradation de la chaussée lors des intempéries ». Ce sont ces mêmes recommandations, soumises à l'approbation du wali et que l'exploitant dit avoir accepté, qui ont présidé à la décision d'établissement de la nouvelle autorisation d'exploitation. Leur application n'a jamais eu lieu du fait de la crise qui a couvé depuis l'empêchement de l'exploitation de la carrière. Et la détermination des villageois semble se nourrir de l'exemple de la station d'enrobage fermée sous la pression de la rue dans la région.