En 2009, le nombre de postes dans le cadre de la prime d'insertion des diplômés n'a pas dépassé 100, alors que près de 22 000 demandes ont été réceptionnées par les services de l'action sociale de la wilaya. Quelque 1400 jeunes ont été placés en milieu professionnel au cours de l'année 2008, dans le cadre du dispositif « Prime d'insertion des diplômés » (ex-CPE). Il s'agit de diplômés universitaires et de techniciens supérieurs, âgés de 18 à 35 ans, n'ayant bénéficié, auparavant, d'aucune forme d'emploi. En 2009, le nombre de postes n'a pas dépassé 100 alors que 21 440 demandes ont été réceptionnées par les services de la DAS de la wilaya de Tizi Ouzou. « Au total, 1040 licenciés et 460 TS ont été installés à leur poste depuis le 2e semestre 2008 », a indiqué le directeur de l'action sociale, Abderrahmane Tigha. Sur le nombre de demandes formulées à ce jour, 321 ont été rejetées. Leurs auteurs ne répondent pas à toutes les conditions requises pour bénéficier de ce programme de solidarité. « Ces demandeurs n'ont pas le diplôme exigé. D'autres dossiers incomplets, sont renvoyés aux daïras de résidence des concernés à l'effet de fournir les pièces administratives manquantes ». Les candidats acceptés sont répartis, selon l'offre, à travers les administrations, les collectivités locales et les entreprises économiques publiques et privées. Les chiffres font ressortir un grand nombre de placements dans le secteur administratif, notamment dans les services de l'état civil au sein des APC, ainsi qu'au niveau de l'enseignement et de la justice. Les collectivités locales viennent en tête des organismes « recruteurs » avec 330 chômeurs installés, soit 24% des placements, suivies des secteurs de l'éducation et de la santé avec, respectivement, 290 et 250 postes. En revanche, une faible demande a été constatée dans le secteur économique (2%) où les services de la DAS n'ont pu caser que 25 jeunes. « Les organismes employeurs sont tenus de permaniser en priorité les recrutés dans le cadre de ce dispositif. Mais, force est de constater que ce n'est pas toujours le cas. Seulement 60 bénéficiaires ont été permanisés », dira M. Tigha. L'objectif des pouvoirs publics est surtout de garantir des placements stables dans des secteurs créateurs d'emploi. « Le quota alloué à la wilaya de Tizi Ouzou doit être revu à la hausse. 1500 postes de travail pour quelque 22 000 inscrits, c'est insignifiant ». Pour une meilleure participation des entreprises économiques dans cette opération d'insertion des diplômés, ce responsable préconise l'amélioration des mesures d'intéressement des entreprises du secteur économique par l'augmentation de la prime par rapport au CID qui est de 12 000 DA et autres allègements fiscaux. Mais d'autre part, explique-t-il, « il faut faire obligation aux entreprises de prendre en charge une partie de la prime à partir du 2e renouvellement ». Une enveloppe de 152 millions de dinars, consommée à 90%, a été affectée à ce dispositif à Tizi Ouzou. L'indemnité, octroyée aux bénéficiaires du programme PID qui remplace l'ancien dispositif (contrat de pré-emploi-CPE), est de 8000 DA mensuellement pour les diplômés de l'enseignement supérieur et 6000 DA pour les techniciens supérieurs.