C'est ce qui a découlé de la rencontre hier des membres de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et du ministère de l'Education nationale. Cette commission sera chargée du suivi et de l'application des points en suspens relevés dans le statut particulier des travailleurs de l'éducation qui pénalisent l'évolution de cette catégorie de fonctionnaires dans leur carrière. Pour Mohammed Ouadah, coordinateur national de ce syndicat, «il s'agit de réparer une injustice qui a pénalisé plusieurs années durant les adjoints de l'éducation qui ont été lésés par les différentes dispositions du statut, notamment concernant les promotions des fonctionnaires». Ce syndicat a, faut-il le souligner, appelé à un mouvement de protestation consistant en une grève cyclique à partir d'hier et plusieurs rassemblement. Le syndicat prévoyait également une série d'actions pour le mois de février. Ces actions sont donc gelées en attendant la décision finale du conseil extraordinaire qui se réunira aujourd'hui à Sétif pour évaluer la démarche entreprise avec la tutelle. La Coordination nationale des adjoints de l'éducation exige la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l'éducation à travers leurs promotions de grades de base à superviseur de l'éducation. Il a été décidé, hier, la prise en compte de la formation suivie pour les adjoints de l'éducation pour pouvoir bénéficier de la promotion dans le grade. La commission s'est également penchée sur les dysfonctionnements décriés dans les dispositions régissant la Fonction publique. «Pour notre syndicat, c'est la réparation d'une injustice contenue dans les dispositions du statut et qui pourra ainsi permettre aux adjoints de l'éducation de bénéficier des mesures de promotion selon le diplôme et les formations suivies après leur recrutement», explique M. Ouadah qui révèle par la même occasion que la rencontre d'hier a permis de statuer également sur le cas des adjoints détenteurs de diplômes d'études universitaires appliquées (DEUA) qui pourraient dorénavant bénéficier de promotions. Le secteur de l'éducation compte plus de 44 600 adjoints de l'éducation. Le salaire de ces fonctionnaires commence à 28 000 DA/mois. L'application de ces mesures permettra une augmentation de près de 3000 DA/mois, estime le même syndicaliste.