Les instigateurs de cette campagne veulent à tout prix déstabiliser le parti en tentant de mettre sur pied des structures parallèles. «Ceux qui veulent casser le PT font pression sur nos députés. Ils leur ont dit que s'ils n'enlevaient pas leur secrétaire générale, elle sera tuée. Le député Salim Labatcha qui a été exclu du parti a osé dire que même Boudiaf ils l'ont tué !», dénonce Mme Hanoune. S'exprimant à l'ouverture des travaux du bureau politique, Louisa Hanoune accuse un groupe d'individus extérieurs au parti d'être derrière cette opération, qu'elle qualifie de «crapuleuse» et «criminelle». La première dame du PT n'hésite pas à citer des noms ; elle pointe du doigt le secrétaire général du FLN et le député Tliba ainsi que des hommes d'affaires véreux qui interfèrent illégalement dans ses affaires, recourant au chantage, à la terreur et à la corruption. Mme Hanoune assure que le PT est attaqué à cause de ses positions politiques, contre la «mafiotisation» de l'Etat, pour la défense de sa souveraineté économique et du droit de la majorité à une vie digne. «En voulant déstabiliser le PT, la bande mafieuse veut déstabiliser le pays par la destruction de toutes les forces qui résistent au pillage local et étranger, en défense de la nation. Cette bande est un danger pour le multipartisme», dénonce Mme Hanoune qui met en garde les commanditaires de ces «actes d'intimidation», assurant que rien ne va entamer sa volonté politique de poursuivre le combat contre «les prédateurs». Hanoune dérange et cette campagne s'inscrit, selon elle, dans le cadre de la criminalisation de l'acte politique indépendant et de l'acte patriotique. Ce qui se passe au PT diffère, de l'avis de Hanoune, de ce qui s'est passé chez les autres formations politiques. Le mouvement de redressement dont parlent les adversaires de Hanoune n'a pas, selon elle, de prolongement au sein du PT, car il est piloté par des étrangers au parti. Mme Hanoune a fustigé le comportement du président de l'APN qui a permis à «un individu de créer un groupe parlementaire au nom du PT d'où il a été exclu». La secrétaire générale du PT rappelle que le règlement de l'APN interdit l'existence de deux groupes parlementaires pour un seul parti. «Le président de l'APN nous évite, ne sort plus de son bureau et refuse de recevoir le chef de notre groupe. Ce n'est pas Ould Khelifa, le président de l'AN, mais Tliba», s'insurge Mme Hanoune. Par ailleurs, elle anticipe et annonce que la chaîne Ennahar TV prépare un autre reportage portant atteinte à sa vie et son parcours de militant. A ce sujet, elle dénonce non seulement les dérives de certains médias privés, mais surtout celle des médias publics et demande au ministre de la Communication d'assumer ses responsabilités. «Comment expliquez-vous l'attitude du journal El Moudjahid qui ne couvre plus les activités du parti, mais me consacre des éditos en une», tonne Mme Hanoune.