Selon la même source, la quantité importée a été quasiment divisée par trois en une année avec 9309 véhicules importés en janvier dernier contre 27 497 unités sur le même mois de l'année précédente, soit une chute de 66,15% en nombre, précise le Centre national des statistiques des Douanes (Cnis). Concernant les concessionnaires qui détiennent les plus grosses parts du marché national, il est constaté que la baisse de leurs importations a oscillé entre 29 et 97% en valeur, et entre près de 1 et 98% en termes de quantité. Les concessionnaires représentants des marques asiatiques et allemandes ont enregistré les plus grosses baisses en valeur et en quantité. Le président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A), Sefiane Hasnaoui, interrogé par l'Aps au sujet des importations de janvier, a expliqué que «l'ouverture des documents bancaires a été opérée avant la parution, au 5 janvier 2016, de la note de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) portant sur le gel des domiciliations des importations soumises aux licences». Ainsi, les domiciliations bancaires des importations des 9309 véhicules en question avaient été opérées avant le 5 janvier dernier, mais leur arrivée aux ports avait eu lieu au premier mois de l'année en cours, précise-t-il. «D'autres véhicules domiciliés avant cette date arriveront le mois de février», ajoute-t-il. Le gouvernement a fixé le contingent des véhicules à importer pour 2016 à 152 000 unités. Un avis d'ouverture de ce contingent s'est étalé entre le 14 janvier et le 3 février 2016 avant l'octroi des licences. «Officiellement, aucune information ne nous a été communiquée sur la date de délivrance des licences, mais officieusement cela devrait se faire au cours de cette semaine», avance M. Hasnaoui. Le contingent concerne les véhicules pour le transport de dix personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type break et les voitures de course) et les véhicules pour le transport de marchandises, rappelle-t-on. Les engins tels que les camions et tracteurs que certains professionnels importent pour le fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par le dispositif des licences. Un responsable au ministère du Commerce avait déclaré récemment à l'APS que le quota des importations des véhicules serait attribué au concessionnaire en fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu'il avait l'habitude d'importer par rapport aux importations globales annuelles des véhicules. «Nous prendrons en considération le courant d'échanges traditionnels du concessionnaire, c'est-à-dire que nous allons répartir les quotas sur la base de la part de marché de chaque concessionnaire sur les trois dernières années. C'est un système qui sauvegardera un peu les quotas de chaque concessionnaire», avait-il expliqué.