La facture des importations de véhicules a baissé à 141,16 millions de dollars, en janvier 2016, contre 377,88 millions en janvier de l'année 2015, soit un recul de 62,64%, a appris dimanche l'APS auprès des Douanes. La chute des prix du pétrole a provoqué des conséquences commerciales considérables et l'importation des véhicules en Algérie figure dans les premiers ronds de ces changements sur les plans des prix et des quantités d'importations. Pour faire face à ces changements, le gouvernement a décidé de plafonner certaines importations à travers la mise en œuvre du régime des licences d'importation dès janvier dernier, où trois produits sont concernés à savoir, les véhicules, le ciment et le rond à béton. La quantité importée a été complètement divisée par trois en une année, avec 9 309 véhicules importés en janvier dernier contre 27 497 unités sur le même mois de l'année précédente, soit une chute de 66,15% en nombre, précise le Centre national des statistiques des Douanes (Cnis). Le président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie, Sofiane Hasnaoui, a expliqué dans ce contexte que rapporte l'APS «l'ouverture des documents bancaires a été opérée avant la parution, au 5 janvier 2016, de la note de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) portant sur le gel des domiciliations des importations soumises aux licences». Ainsi, les domiciliations bancaires des importations des 9 309 véhicules en question avaient été opérées avant le 5 janvier dernier mais leur arrivée aux ports avait eu lieu au premier mois de l'année en cours, précise le président de cette association qui représente 95% des importations des véhicules. «D'autres véhicules domiciliés avant cette date arriveront le mois de février», a ajouté le même responsable. Récemment, un responsable au ministère du Commerce avait déclaré à l'APS que le quota des importations des véhicules serait attribué au concessionnaire en fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu'il avait l'habitude d'importer par rapport aux importations globales annuelles des véhicules. «Nous prendrons en considération le courant d'échanges traditionnels du concessionnaire, c'est-à-dire que nous allons répartir les quotas sur la base de la part de marché de chaque concessionnaire sur les trois dernières années. C'est un système qui sauvegardera un peu les quotas de chaque concessionnaire», avait-il expliqué à la même source. A titre d'exemple, «si un concessionnaire avait l'habitude d'importer 20% des importations globales des véhicules, il aura 20% du contingent globa », avait-il fait savoir. Pour un nouveau concessionnaire qui n'a pas un courant d'échanges traditionnels, « il n'aura pas droit à un quota », selon le même responsable. En fin, aucun opérateur n'aura le droit d'importer plus de 30% des contingents globaux fixés.