Après huit ans d'exil durant lesquels il a exercé dans les pays du Golfe et en Tunisie, Salah Bouchekriou est de retour au pays et il dirige la sélection nationale de handball messieurs depuis avril 2009. A moins d'une semaine du début de la 19e édition de la CAN qu'abritera l'Egypte, le sélectionneur nous parle de son équipe, des objectifs tracés, mais aussi de la particularité de ce déplacement au Caire. Vous avez effectué plusieurs stages et disputé beaucoup de matchs en prévision de cette CAN. Quel bilan faites-vous de cette préparation dans la perspective de cette CAN ? Le programme tracé pour cette préparation a été appliqué à 100% et c'est une totale réussite. On a disputé 5 rencontres dernièrement, lors du dernier stage effectué en France, où on n'a perdu qu'un seul match face à Créteil (D1 française), alors qu'on a battu le Gabon et le Japon à deux reprises. C'est un stage très concluant, même si l'effectif n'a été complété que petit à petit. On s'est bien préparés ; désormais, place à la compétition. Comment évaluez-vous le niveau de la sélection à la veille de cette CAN ? Il est très difficile de faire une évaluation du niveau. On ne pourra jauger du niveau réel de l'équipe que durant la compétition. Mais, le plus important, c'est qu'on a désormais un fond de jeu, sans entrer dans les détails techniques. Les joueurs sont très motivés et prêts pour le jour J et le début de cette compétition. Vous êtes dans le groupe C. Avez-vous une idée précise sur vos adversaires ? En réalité, on a très peu d'informations sur les équipes qui composent notre poule, à savoir le Congo et la Côte d'Ivoire, même si on connaît assez bien le Maroc. Pour ce qui est du Congo, disons qu'on a pris des notes auprès de nos joueurs du GSP qui ont affronté des Congolais en Coupe d'Afrique des clubs. Le Congo a une équipe très agressive. Pour ce qui est de la Côte d'Ivoire, on sait qu'elle est d'un niveau moins élevé que les Congolais. On les affrontera d'ailleurs en premier et quoi qu'on en dit, on respecte toutes les équipes et on les prend très au sérieux, même si le plus important est de rester concentrés sur notre jeu. Cette CAN se déroulera dans une conjoncture particulière en Egypte. Des appréhensions à ce sujet ? J'estime que les médias et les gens dans la rue en font état assez souvent ; il n'est pas nécessaire d'en rajouter et d'en parler avec les joueurs. On leur a tout de même donné des consignes. Il est important qu'ils sachent qu'on disputera une compétition sportive et qu'il ne faut pas trop s'en faire. Nous sommes les représentants de l'Algérie et, en tant que tels, il faudra agir en conséquence et rentrer après la compétition la tête haute. Il faut se comporter en véritables professionnels. Quels sont les objectifs qui vous sont assignés pour cette CAN et quelle équipe reste la favorite, selon vous ? Le premier objectif est une qualification au prochain Mondial, en Suède, c'est-à-dire que l'on vise l'une des trois marches du podium. Cela dit, après avoir terminé 3es en Angola en 2008, on espère bien faire un meilleur résultat et on fera tout pour essayer, pourquoi pas, d'arracher le titre. La tâche sera très rude face à de bonnes équipes, notamment l'Egypte et ses deux derniers titre continentaux d'affilée. C'est l'équipe favorite, mais qui sera soumise à une forte pression. L'équipe de football a gagné son 3e titre et les handballeurs espèrent réaliser la même performance. J'espère donc que cette euphorie et cette pression sur les handballeurs égytiens seront quelque peu favorables à nos joueurs et que ces derniers en profiteront pour arracher un titre.