Les opérations d'amélioration urbaine, insuffisantes à l'origine, n'ont pas été menées avec sérieux. Le cadre de vie dans la commune de Sidi Amar ne laisse personne indifférent à cause de multiples dysfonctionnements, défaillances et autres carences relevés dans la gestion de la chose publique. C'est dans cet esprit que des citoyens, jaloux du devenir de leur cité, ont interpellé les pouvoirs publics pour « instruire les départements et services compétents » de la commune en vue de la prise en charge de leurs doléances. La correspondance qu'ils ont adressée à diverses destinations mentionne que les quelques opérations d'embellissement et d'amélioration urbaine, insuffisantes déjà à l'origine, n'ont pas été menées avec « sérieux ». A titre d'exemple, ils font remarquer que « la reprise des trottoirs existants a été réalisée avec du carrelage de mauvaise qualité sans parler des malfaçons criardes suivies de dégradations ». Le même constat concerne, notent-ils, le remplacement des poteaux usés par des candélabres de mauvaise qualité (parois minces, balancement dangereux face à des vents de force relativement faible), sans omettre le cas des câbles électriques souterrains n'ayant pas été renouvelés. Ceci ne manquera pas de provoquer des pannes dans les cités dont la plupart ne disposent pas de réseau d'éclairage public. L'édification des murs de soutènement et d'allées piétonnes ne s'est, non seulement pas effectuée selon les conditions de technicité requises, mais sans parfois tenir compte des conduites d'évacuation des eaux usées qui sont obstruées, signale, par ailleurs ce groupe de citoyens, faisant état également de la réalisation d'escaliers reliant certaines cités sans respect des normes et sans aucune logique causant ainsi des désagréments aux passants. Ces citoyens s'interrogent aussi sur l'état de dégradation de l'ancien siège de l'APC qui risque de s'effondrer, alors qu'il aurait pu abriter le centre de paiement de la CNAS, et par là même améliorer les conditions d'accueil et de travail. Les autres doléances ont trait aux vides sanitaires inondés par les eaux usées depuis plusieurs années, à la prolifération des rats qui escaladent les gaines d'aération et les colonnes montantes pour accéder aux appartements, aux câbles électriques (moyenne tension) noyés dans les eaux des caves, à la réfection des tubes PVC au niveau des vides sanitaires, l'étanchéité des terrasses des bâtiments et la généralisation de l'utilisation des bacs à ordures dans toutes les cités et quartiers. Outre le CEM abandonné par la direction de l'éducation pour risque d'effondrement, qui est devenu par la force des choses un lieu de débauche, ces citoyens de la commune de Sidi Amar, qui ne sont pas à leur première requête aux élus, attirent l'attention sur les rejets des gravats constatés un peu partout au mépris de la loi. Le cas du marché de fruits et légumes, inauguré mais non opérationnel, risque de connaître le même sort que le CEM, ont-ils, par ailleurs, prévenu non sans tirer la sonnette d'alarme sur la prolifération du commerce informel et la pollution qu'il génère, ainsi que sur la non-utilisation des infrastructures sociales du groupe Sider, cédées à la wilaya, à savoir un jardin d'enfants d'une capacité de 200 places avec deux logements de fonction, un foyer culturel, une salle de sports avec, en annexe, un terrain de pétanque, etc.