Le dispositif de sécurité a empêché le rassemblement des différents représentants syndicaux, invités à quitter les lieux. L'Unpef dénonce le recours à la force publique pour «empêcher l'expression de la colère de cette frange de fonctionnaires encore marginalisée ; ils ne demandent qu'à être réhabilités dans leurs droits». Les revendications des protestataires portent sur la régularisation de la situation des adjoints de l'éducation concernant la promotion, notamment les postes en cours d'extinction, comme cela a été le cas pour la corporation des enseignants. «Le syndicat attend, depuis, la promulgation du statut des fonctionnaires du secteur portant régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l'éducation qui réclament leur promotion aux grades de base de superviseur de l'éducation», expliquent les syndicaliste de l'Unpef qui ne cessent de réclamer «réparation» des injustices contenues dans le statut particulier régissant le secteur. La ministre est sollicitée par cette catégorie de fonctionnaires pour trouver une «formule» afin de concorder entre cette revendication au système de grade actuel fixé par la direction de la Fonction publique qui ne permet pas une marge de manœuvre au département de l'éducation pour intervenir directement pour la régularisation des cas en suspens. Le syndicat réclame la prise en compte des années d'expérience comme paramètre déterminant la promotion dans le grade. L'Unpef exige aussi l'application du décret présidentiel 14/166 concernant la classification des titulaires de diplômes d'études universitaires appliquées (DEUA) et du technicien supérieur à la catégorie 11. La plateforme de revendications concerne aussi la «récupération» du poste de conseiller de l'éducation dans la corporation des adjoints de l'éducation. A rappeler que 16 770 adjoints de l'éducation ont été promus en 2015 sur 296 868 fonctionnaires concernés par cette mesure. Cette promotion a été appliquée, conformément à la circulaire interministérielle d'octobre dernier approuvée avant la signature du pacte d'éthique et de stabilité que l'Unpef a paraphé.