Selon nos sources bien informées, étaient présents à cette réunion d'urgence, qui a eu pour menu l'attribution des quotas et des licences d'importation, le secrétaire général du ministère du Commerce et les membres de ladite commission. Ainsi, il a été décidé d'arrêter la date d'attribution des quotas pour chaque marque et pour chaque modèle pour le 4 avril prochain, selon notre source. Les concessionnaires seront informés sous peu individuellement pour les quotas à importer. Le contingent global d'importation de véhicules neufs a été fixé à 152 000 unités sur l'année 2016. Le seul critère qui a été retenu pour les attributions des quotas d'importation par marque est la moyenne réalisée sur le marché durant les trois dernières années. Seuls les concessionnaires traditionnels qui ont déjà fait des ventes seront donc concernés par ces quotas d'importation. Par contre, les nouveaux concessionnaires qui n'ont pas exercé auparavant cette activité n'auront pas droit à un quota. Sur un autre plan, selon une autre source bien informée, le cahier des charges relatif à l'investissement dans l'industrie automobile a été finalisé. Dans ledit cahier des charges, il est exigé des futurs investisseurs dans l'industrie automobile, toujours selon la même source, un taux d'intégration de 45% sur les cinq ans. Sauf que cet article risque de déplaire aux investisseurs dans l'industrie automobile du fait qu'ils ne pourront pas atteindre un tel taux sur cette période. C'est vrai que tout projet d'implantation d'usine de montage automobile en Algérie doit contenir un taux d'intégration nationale lors de l'assemblage des véhicules, mais la mise en place d'un vrai réseau de sous-traitance automobile rassemblant toutes les compétences nécessaires en matière de fabrication et d'ingénierie est loin d'être une sinécure. Il faut du temps et des professionnels dans la filière. Du coup, espérer avoir un tissu assez dense de PME algériennes qui se spécialisent dans les métiers de l'automobile au bout de cinq années peut paraître utopique.