Une force maritime intégrée de l'OTAN, le Standing NATO Mines Conter Mesures Group 2 (SNMCMG2), effectuera, du 9 au 11 février, une escale à Alger qui a pour but d'« accroître l'amitié et la compréhension entre l'OTAN et l'Algérie », a indiqué hier l'ambassade du Portugal à Alger. Cette escale, précise-t-on, s'inscrit dans le cadre du programme de « visites portuaires » établi par l'Organisation du traité de l'Atlantique nord pour l'année 2010. Un programme essentiellement destiné aux pays participant au Dialogue méditerranéen de l'OTAN. Le séjour, en Algérie, des équipages des navires composant le Standing NATO Mines Conter Mesures Group 2, commandé par le capitaine Patrizio Rapalino (marine italienne), permettra, ajoute-t-on, aux unités de l'OTAN de « favoriser les relations avec les autorités civiles et militaires algériennes ». L'ambassade du Portugal, qui assure cette année la coordination des activités de l'OTAN en Algérie, ajoute que la visite en question « est une occasion unique pour informer les autorités et la population sur les capacités du SNMCMG2 et des activités en cours ». Celle-ci sera ponctuée par des manœuvres qui seront menées avec des unités de la marine algérienne. A mentionner que le SNMCMG2 est actuellement composé de navires chasse mines appartenant à cinq pays (Allemagne, Grèce, Italie, Espagne et Turquie). Les navires qui composent cette force maritime s'entraînent et fonctionnent ensemble comme une seule équipe qui est en permanence à la disposition de l'OTAN. Ils sont chargés d'effectuer des missions de diverses natures (participation à des exercices d'intervention d'urgence, réponse à des crises et conduite de missions opérationnelles réelles). La tâche principale du SNMCMG2 est néanmoins de « sécuriser les routes maritimes situées en haute mer et de protéger les navires de la menace que représentent les mines sous-marines ». Il incombe aussi à cette force de collecter des données importantes sur l'environnement et les fonds marins. Les pays membres du Dialogue méditerranéen de l'OTAN sont, rappelle-t-on, l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Ce dialogue a été lancé en 1994 avec pour objectif de contribuer à la sécurité et à la stabilité régionales, d'instaurer une meilleure compréhension mutuelle et de dissiper tout malentendu concernant l'OTAN. Ce Dialogue, rejoint par l'Algérie en 2000, a été renforcé au sommet de Prague de l'OTAN de 2002 pour se fixer un cadre plus large et plus ambitieux en matière de stabilité et de sécurité régionales. La nouvelle feuille de route du Dialogue méditerranéen prône une coopération pratique accrue, le renforcement du dialogue politique existant, la mise en place d'une interopérabilité entre les forces en présence, l'encouragement des processus de réformes des armées de la région et la coopération en matière de lutte contre le terrorisme.