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Economie du savoir et industries du savoir
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2016

Elle consiste à minimiser l'impact des industries du savoir sur les performances économiques. On pensait qu'il suffisait d'avoir une réelle volonté politique, de mobiliser des ressources et de faire une «restructuration» correcte pour que tout aille dans le bon sens. La restructuration des entreprises, l'autonomie, les holdings, les SGP et autres ont toutes fait d'une manière consciente ou inconsciente cette hypothèse.
Cependant, lorsqu'on initie une démarche économique et que l'on procède à des réformes il y a de nombreux points à considérer pour réussir le programme d'action. En fait, nous disposons d'une méthodologie en douze points pour réussir une réforme sectorielle globale du genre qu'on a initiée. Elle est minutieusement décrite dans l'ouvrage La décennie de la dernière chance. Nous allons prendre dans nos prochaines rubriques chacun de ces points pour l'expliciter.
Pour l'heure, nous allons considérer un seul point de la méthodologie : les conditions de réussite. Cette idée simple consiste à se poser la question suivante : pour réussir un tel plan d'action, quelles sont les conditions nécessaires et incontournables ? Il nous faut un listing de ces conditions qui peuvent être tirées des brainstormings (utiliser le maximum d'intelligence interne) et des meilleures pratiques nationales et internationales.
Avant de démarrer le plan d'action, il faut s'assurer que ces conditions de réussite existent d'abord ; sinon il faudrait les assurer en premier lieu et procéder à l'exécution du projet par la suite. Par exemple, lors d'une réflexion sur les holdings, un responsable stipulait que le peu de performances reflétait le manque de préparation des équipes managériales. Peut-être ! Mais si cette préparation était une condition-clé de réussite, pourquoi ne pas l'avoir satisfaite d'abord puis démarrer le programme. Y avait-il suffisamment de réflexion sur les conditions de réussite ?
Les industries du savoir : condition-clé
Prenez le modèle phare de ces quinze dernières années : la relance économique par le biais de la modernisation et la démultiplication des infrastructures. Parmi les nombreux détails méthodologiques, élaborons d'abord sur le seul point qui nous intéresse : les conditions de réussite. Si on s'était posé cette question, on aurait sûrement identifié au moins les facteurs suivants : des entreprises et des administrations superbement bien gérées, des milliers de chefs de projets formés et expérimentés.
C'est ce genre d'analyse qui a prévalu en Inde, en Chine ou en Malaisie. Avant de lancer de grands projets structurants et des milliers de petits projets, le niveau des qualifications humaines et des pratiques managériales fut progressivement relevé aux standards internationaux. Si bien que les ressources injectées furent globalement utilisées avec beaucoup d'efficacité. L'ordonnancement des réformes est un art complexe. Il suffit de louper quelques détails, qui peuvent a priori paraître mineurs, pour qu'un coûteux programme déraille. L'économie est une machine fort complexe. Négliger quelques détails apparemment anodins conduirait parfois à des situations périlleuses.
Alors, quelle serait la problématique dans le contexte actuel ? Nous sommes en train de réfléchir à la conception d'un nouveau modèle économique. La presse s'est emparée de la question et chacun essaye de deviner ou de donner son point de vue sur les contours de ce nouveau modèle. Des idées fusent. Le débat est démocratique et très ouvert. Il faut encourager ce genre d'initiative, mais structurer les débats et les canaliser pour en tirer les meilleures suggestions possibles. Les agents économiques se sont impliqués.
Le patronat, les syndicats et les ONG veulent tous y contribuer. Une dynamique participative est mise en branle. Certains points font consensus. Tous les intervenants se sont exprimés pour développer les secteurs hors hydrocarbures et tirer plus de la valeur ajoutée des ressources disponibles. L'agriculture, l'industrie et le tourisme furent souvent avancés comme les solutions à nos nombreux maux. Les pouvoirs publics rajoutent les nouvelles technologies. Bref, il est question d'une meilleure diversification économique qui privilégie cette fois-ci l'économie productive.
Les objectifs et les moyens
Vouloir diversifier les secteurs qui contribuent à la formation de la richesse nationale constitue réellement la solution à moyen terme. Ce sont des orientations générales qui ne peuvent être que floues au départ. Rendre opérationnelle une telle démarche est une question d'experts. Ces derniers ne manqueront pas de poser notre question de départ : quelles sont les conditions de réussite d'une telle démarche ? Nous en avons plusieurs qu'il faut identifier.
Mais nous avons expliqué qu'il y en a une qui a été totalement ignorée lors de la conception des programmes précédents : les industries du savoir nécessaires à l'efficacité économique. Prenons un simple exemple : nous sommes tous d'accord pour développer l'agriculture jusqu'à un point où on atteint l'autosuffisance pour certains produits (blé, lait) et arriver au moins à un équilibre des échanges au niveau de la balance des paiements. L'objectif est tout à fait possible, mais nous avons besoin de recherche et de développement pour trouver et diffuser les semences adéquates, former les agriculteurs aux techniques modernes, diffuser les nouvelles méthodes de gestion de l'agriculture intensive et extensive, viabiliser de nouveaux espaces, créer beaucoup de start-up par des ingénieurs agricoles, etc.
Tout ceci nécessite beaucoup des sociétés spécialisées et de départements de recherche dont nous n'avons qu'un embryon.
Bien avant de financer à grande échelle les développements agricoles, industriels et touristiques, créons d'abord leurs conditions de réussite. La plus importante réside dans les industries du savoir qu'il faut ériger sous peine de voir des investissements faramineux donner des résultats décourageants. On n'a qu'à voir le PNDA. Des projets très techniques ont été confiés à des entités qui ne disposent ni des compétences ni de l'expérience pour booster l'activité agricole. Le résultat est connu : d'énormes ressources ont été englouties pour obtenir des résultats dérisoires.
On risque de répéter ceci à grande échelle si on n'intègre pas cette question des facteurs-clés de succès. Si l'analyse faite est correcte, tout commencerait par la mise à niveau du système universitaire afin d'ériger la recherche et développement, créer les start-up, les entreprises de diffusion et de vulgarisation du savoir-faire agricole, etc. De toute façon, aucune économie ne peut se développer plus que ce que lui permet son système universitaire et ses industries du savoir. Toute réforme ou toute amélioration commencerait par là.


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