Celle-ci ne peut plus supporter le poids d'un Boeing 737/800 transportant 162 passagers. Appréhendée, cette fermeture causera d'innombrables désagréments aux voyageurs, obligés de transiter par les aéroports de Béjaïa, de Constantine et pour beaucoup d'entre eux par l'aéroport d'Alger. On compte aussi parmi les victimes de cette fermeture les agents contractuels de la compagnie Aigle Azur, qui se retrouvent désormais au chômage technique. Les concepteurs de la «rénovation» n'ont pas pensé à ces gens et aux locataires, obligés de mettre la clé sous le paillasson des mois durant. Faute d'une bonne communication, la compagnie précitée a été, nous dit-on, contrainte d'arrêter ses vols sur Sétif, le 15 mars dernier. Afin d'entamer les travaux dans les délais, l'on apprend que l'entreprise chargée de l'opération devra boucler l'installation du chantier ce week-end. Ayant fait couler beaucoup d'encre, la question de la durée des travaux fait l'objet d'un contentieux entre le maître de l'ouvrage et l'entrepreneur. Ce dernier aurait refusé de parapher un nouveau contrat stipulant la fin des travaux dans un délai ne dépassant pas les 4 mois au lieu des 10 mois prévus initialement. Pour officialiser la revue à la baisse de la durée des travaux et permettre, le cas échéant, aux compagnies aériennes (Aigle Azur, Air Algérie, Tassili Airlines et Atlas Atlantique Airlines) desservant l'aéroport de Sétif de se redéployer, le ministère des Travaux publics aurait instruit la direction des travaux publics afin de revoir certains points du contrat, notamment celui relatif à la durée. Selon certaines indiscrétions, l'entreprise aurait opposé un niet . Et dire que son patron avait officieusement promis au wali de boucler l'opération avant fin juin prochain. Afin d'avoir de plus amples informations, on a essayé de connaître le son de cloche de la direction des travaux publics, de l'entreprise en charge des travaux pour un montant de 600 millions de dinars, en vain. Elément important dans l'équation, la direction des transports de la wilaya s'est inscrite, elle aussi, aux abonnés absents. Il convient de souligner qu'en matière de communication, la wilaya de Sétif ne répond plus aux sollicitations de la presse à la quête d'une information officielle. En plus de la réhabilitation de la piste, l'opinion publique voudrait avoir une idée sur le sort réservé à l'extension de la piste à 3200 m et à l'histoire de la nouvelle aérogare «frappée» par le gel de la nouvelle aérogare. Au moment où une opération similaire à celle de l'aéroport d'Oran obtient une dérogation, l'installation de l'ILS (Instrument-Linding-Système), faisant défaut à l'aéroport du 8 Mai 1945 est toujours d'actualité. Pour son efficacité, aucun obstacle ne doit exister entre l'ILS et la piste. Son installation nécessite, nous dit-on, la déviation de la route Timelouka-Aïn Arnat. Les autorités locales, ne jugeant pas utile de répondre à des journalistes, vont-elles prendre le taureau par les cornes et éclairer par là même les lanternes de l'opinion publique ? La question est posée.