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Entre Tchekhov, Djoha et théâtre de rue
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2016

Visiblement attiré par la simplicité de l'histoire, Halim Zedam a adapté la célèbre comédie d'Anton Tchekhov, Une demande en mariage pour mettre en scène Al Khotba, une pièce de la coopérative Masrah Al Taj, présentée lundi soir à la maison de la Culture Mohamed Boudiaf, à l'ouverture des premières Journées du théâtre populaire de Bordj Bou Arréridj.
Tcheboukof est devenu Si Chekhchouk (Ali Bedjou), Natalia, sa fille, Souad (Selma Benseloua) et Ivan Vassillivitch, Lamri, le voisin. La scène se déroule dans le salon d'une maison de campagne (à l'origine, le texte a été écrit vers 1890). Souad fait le ménage au milieu d'une musique classique russe. Si Chekhchouk est plongé dans ses pensées, quand débarque Lamri. Mais que veut-il au juste ?
Lamri hésite, fait mine de demander autre chose, est perturbé, confus. Après un échange vif, Lamri concède qu'il est venu demander la main de Souad. Mais, la rencontre avec Souad est marquée de malentendus, voire de conflits. Conflit à propos d'une terre, puis d'un chien de chasse. Souad et Lamri ne s'entendent pas, ne s'écoutent pas. Si Chekhchouk se mêle sans rien régler. Lamri, Souad et Si Chekhchouk vivent, chacun de son côté, la souffrance muette de la solitude.
L'incompréhension est peut-être née dans cette douleur intérieure. Halim Zedam, qui a gardé la tonalité comique du texte original, a densifié la pièce par des monologues à travers lesquels chaque personnage exprime ses tourments, mais aussi ses rêves. Le plein feu a permis aux comédiens d'être à l'aise dans le jeu se déplaçant parfois jusqu'au-devant de la scène comme pour prendre à témoin les spectateurs. Minimalisant la scénographie, le metteur en scène a fait confiance entièrement à ses trois comédiens.
Sans grande philosophie et avec des dialogues simplifiés, El Khotba met le doigt sur les maux sociaux contemporains liés notamment à l'incommunicabilité et à l'éloignement par rapport à l'autre. «Nous souffrons d'un manque de communication. Le conflit entre Souad et Lamri est né de rien du tout. Mon idée en reprenant le texte de Tchekhov est de partir du théâtre classique vers l'expression populaire. El Khotba est accessible à tous les publics. Avec Tchekhov, la comédie est toujours subtile», a souligné Halim Zedam.
El Khotba en est à sa cinquième représentation à Bordj Bou Arréridj. «Et à chaque fois, la salle est archicomble. Ce spectacle n'a reçu aucun soutien. C'est une initiative de la coopérative Al Taj», a précisé le metteur en scène. Malgré le froid vif de mardi après-midi, le public s'est déplacé à la placette la Citadelle pour assister au spectacle de rue Djoha, mis en scène par Rabie Guichi avec une troupe d'Amizour (Béjaïa) et joué en tamazight. «J'ai formé ces jeunes comédiens à la faveur du dernier Festival international du théâtre de Béjaïa à la Comedia Dell'Arte et à l'art de l'improvisation. J'ai tracé un canevas, puis nous avons exploré ensemble les histoires de Djoha.
Des histoires choisies par les comédiens eux-mêmes. Après, nous avons chargé un comédien pour l'écriture du texte. Une fois le texte finalisé, nous sommes passés à la construction des personnages. Nous avons travaillé sur l'interactivité avec le public et sur l'improvisation. Les comédiens ont confectionné leurs masques et leurs costumes», a noté Rabie Guichi. Les jeunes comédiens se sont pas mal débrouillés avec les spectateurs, l'échange était vif, amusant et dense. Totale réussite pour des comédiens découvrant à peine l'univers du quatrième art. Les tableaux présentés évoquent les différents caractères du personnage légendaire de Djoha. «Djoha fait partie de nous, de notre patrimoine.
Ce spectacle est basé sur des histoires simples. Il évolue à chaque fois comme le veut la tradition du théâtre populaire. Les comédiens réagissent par exemple à l'actualité, mais avec intelligence. C'est un spectacle vivant», a relevé Rabie Guichi. Le spectacle a été précédé par un numéro déambulatoire des hommes géants (les comédiens sur échasses) élaboré par Wahid Achour du théâtre Belliri de Constantine. Un numéro qui a suscité la curiosité des présents et donné des couleurs à la placette La Citadelle, un endroit urbain qui a besoin d'entretien et de rénovation.


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