Tazmalt, répondant à l'appel des onze élus formant l'opposition, regroupés dans une alliance qu'ils appellent «Tazmalt : visions et ambitions». Au cours de la prise de parole, en rappelant que leur action s'inscrit dans un cadre «strictement pacifique», les opposants au maire et à son exécutif se sont attelés à expliquer aux citoyens que la gestion du P/Apc est une «atteinte aux lois de la République». Elle ne fait, selon eux, que «compliquer une situation déjà au bord de l'explosion». Dans une lettre qu'ils comptent adresser au wali, ils étalent toutes «les carences qui caractérisent la gestion unilatérale du maire», soulignant, entre autres, une stagnation des affaires communales, une assemblée «moribonde» qui est «suppléée par un conseil consultatif machiné» et dont le rôle «ne se réduit qu'à porter haut les humeurs du maître», et les interminables démissions auxquelles recourent les adjoints pour se distinguer de la gestion du maire. Sur un autre volet, c'est «la sourde oreille» faite aux doléances exprimant «un marasme populaire» qui est dénoncée. En effet, les opposants appuient leurs dires en citant le recours des habitants du village socialiste à la fermeture, récemment, de la RN 27 suite à l'absence d'une prise en charge de leurs revendications. Par ailleurs, écrivent-ils encore, les attributaires des 713 lots à Tiouririne II ne savent plus à quel saint se vouer, tant les promesses d'un règlement imminent en haut lieu se font miroiter depuis sa «création controversée» en 2012 par l'actuel P/APC. En sus, ils pointent du doigt le chef de daïra qui, selon eux, a approuvé les propositions PCD 2016, enfreignant ainsi l'article 107 du code communal. Par ailleurs, ils reprochent au maire une «vaste opération de stigmatisation des 11 élus». A en croire Assam Tarek, adjoint démissionnaire et colistier du premier magistrat de la commune, «il est procédé à des retenues sur salaire à tout fonctionnaire surpris en train de discuter avec un des opposants.» «Du président de l'APN au ministre de l'Intérieur, nous avons saisi toutes les autorités compétentes. Cette lettre à adresser au wali est une démarche qui s'ajoute aux autres», enchaîne-t-il, avant que l'un de ses alliés ne l'apostrophe en mettant en garde : «Il serait illusoire de croire que nous nous arrêterons là.»