Selon les estimations du baromètre de l'économie publié par le Forum des chefs d'entreprises, l'indice de confiance des opérateurs économiques algériens du mois de janvier 2010 a baissé de 3 points, par rapport à celui, déjà très faible (-9), du mois de décembre 2009. La chute qui s'est poursuivie durant trois mois consécutifs témoigne d'un ralentissement persistant de l'activité qui affecte les entreprises économiques en général, mais plus gravement encore, celles du secteur du BTPH pour lesquelles l'indicateur passe successivement de -5, en novembre 2009, à -21 en décembre de la même année, puis à -51 en janvier 2010, soit le plus bas niveau des 12 derniers mois. Le baromètre du FCE signale, par ailleurs, que le niveau des carnets de commandes déterminant pour les chiffres d'affaires a globalement baissé de 40%. Seuls 6% des chefs d'entreprise interrogés auraient affirmé avoir bénéficié de commandes supplémentaires durant le mois de janvier dernier. La baisse de l'utilisation des capacités de production installées, qui a baissé de 57%, est un autre motif de préoccupation pour les chefs d'entreprise concernés. Peu d'entreprises de production y ont échappé, seules 6% d'entres elles ont fait part d'une hausse de l'utilisation de leurs capacités de production. Les 513 chefs d'entreprise de l'échantillon, parmi lesquels 256 membres du FCE propriétaires de plus 600 sociétés, sont toutefois unanimes à signaler le caractère contraignant et l'inertie qui caractérisent l'environnement dans lequel ils évoluent. Mis à part 4% d'entre eux qui ont tout de même pu constater une amélioration de la qualité des services, tant au niveau de l'administration que du système bancaire, des approvisionnements, des transports et des moyens de communication, l'écrasante majorité des chefs d'entreprise interrogés ont, au contraire, affirmé n'avoir constaté aucun changement positif notable durant tout le semestre 2009. Fait nouveau et très important, le baromètre de janvier 2010 a mis en relief le mécontentement de nombreux chefs d'entreprise à l'égard de la dévaluation du dinar qui, affirment-ils, défavorise gravement leurs activités. Le sondage estime à 67% les chefs d'entreprise qui considèrent que le niveau actuel du dinar algérien est défavorable à leurs activités, réclamant ainsi implicitement une politique monétaire plus favorable à leurs affaires.