En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Béjaïa, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, l'a affirmé, hier, écartant l'éventualité du recours à l'endettement extérieur pour le financement des projets de Sonatrach et Sonelgaz, qu'il avait pourtant évoquée dans une récente déclaration. «L'investissement dans le secteur de l'énergie est couvert à la fois par l'Etat à hauteur de 75% et sur fonds propres des filiales de Sonatrach et de Sonelgaz à hauteur de 25%. Pour l'instant, nous disposons de l'argent nécessaire, mais s'il venait à manquer, nous ferons appel à l'emprunt obligataire, en attendant le redressement des prix des hydrocarbures», a déclaré le ministre. Salah Khebri en a profité pour relancer l'appel de l'Etat aux détenteurs de fonds informels pour les bancariser dans les délais impartis à cette opération. Il a, dans ce sens, réitéré les avantages offerts par les banques (les taux d'intérêt notamment) aux personnes concernées voulant prêter leur argent à l'Etat, et ce, a-t-il dit, pour financer «des projets d'infrastructures d'intérêt général tels que les routes, les pénétrantes ou l'énergie». Lors de sa visite, le ministre a inauguré plusieurs équipements relevant de son secteur à Béjaïa, dont deux postes de transport d'électricité à Amizour (30 km au sud du chef-lieu de wilaya) et Tagouba, commune d'Aokas (32 km au sud-est). Evoquant le taux de pénétration en gaz et électricité dans le pays, Salah Khebri a indiqué que la wilaya de Béjaïa est à la traîne avec 41,3% de raccordement au réseau de distribution de gaz et 89% à celui de l'électricité. Interrogé sur le projet du complexe pétrochimique inscrit pour la wilaya depuis des années, le ministre a répondu que «la pétrochimie est actuellement à l'étude au sein du gouvernement». Le projet de délocalisation du port pétrolier de Béjaïa est également en étude, a aussi indiqué le ministre.