L'emprunt obligataire entré en vigueur depuis le 17 avril va financer plusieurs projets d'ordre économique notamment «les projets énergétiques», selon les déclarations, samedi dernier à Béjaïa, du ministre de l'Energie, Salah Khebri. En marge de sa visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, le premier responsable du secteur de l'énergie, a exclu le recours à l'emprunt extérieur pour financer les projets énergétiques. Par contre, il a précisé que pour lever les fonds manquants, il aura recours à l'emprunt obligataire. Cette opération lancée par le gouvernement et entrée en vigueur le 17 avril consiste à collecter l'argent informel des citoyens, chefs d'entreprise, qui procèdent à l'achat des actions avec 50 000 dinars à 5% de taux d'intérêt pour un prêt de 3 ans. Le taux sera de 5,75% pour une durée de plus de 3 ans. Il s'agit d'obligations qui bénéficient de la garantie de l'Etat, une opération qui durera six mois. Dans ce sujet, le ministre a expliqué que le recours aux emprunts obligataires sera consacré «exclusivement à l'investissement productif dans le secteur de l'énergie». A cet effet, il a précisé que les entreprises concernées sont Sonatrach et Sonelgaz. «L'Etat va financer à concurrence de 75% les projets retenus et les filiales de Sonatrach et de la Sonelgaz les 25% restants», a-t-il souligné, tout en excluant le recours à l'emprunt extérieur. Pour le ministre, se financer par l'emprunt obligataire pour réaliser les projets énergétiques est un besoin, soulignant que le recours à ces fonds sera limité, «le temps que les choses reprennent leur équilibre». Par ailleurs, il a appelé les citoyens à s'y impliquer davantage pour garantir la réussite de l'opération. Salah Khebri, lors de son déplacement, samedi à Béjaïa pour une visite de travail et d'inspection, a rappelé les efforts déployés par l'Etat et les programmes retenus, notamment en matière d'électricité et de gaz, soutenant sa vision des choses par les programmes attribués à la région qui se sont matérialisés par le dédoublement de son taux de pénétration de gaz et l'évolution remarquable de son réseau électrique qui atteint, désormais, un taux de près de 90%. Cette visite a donné, par ailleurs, l'occasion d'inaugurer une nouvelle centrale mobile de 140 mégawatts à Amizour, d'un poste modulaire 220/60-30 kv à Tagouba, à 20 km à l'est de Béjaïa, dont la mise en service est susceptible de renforcer totalement la sécurité d'alimentation en énergie électrique, et tout particulièrement au chef-lieu de wilaya. L'occasion a donné également lieu au raccordement de quelque 2 000 foyers au réseau public de gaz naturel, respectivement à Timezrit, llaghen et Draa-el-Gaid.