Selon les indications, cette visite permettra la mise en application de l'accord sur le partage des technologies nucléaires civiles signé l'année dernière entre le Commissariat à l'énergie atomique algérien et l'agence russe Rosatom, qui est aujourd'hui le plus grand constructeur mondial des centrales nucléaires et plus gros gestionnaire de réacteurs, et la construction de la première centrale de production d'électricité nucléaire en Algérie. La situation économique algérienne et la perte rapide de valeur du dinar face aux monnaies américaine et européenne, ont dû faire pencher la balance des autorités algériennes vers l'accélération des achats. Les budgets du MDN étant en dinar, la baisse de la valeur de ce dernier représente une véritable perte de pouvoir d'achat au niveau international pour l'armée. Le quotidien économique russe Kommersant parle de la signature probable de contrats concernant le système de défense aérienne Antey 2500 et Buk m2, qui bouclent la boucle du Commandement des forces de défense aériennes du territoire (CFDAT). Le commandement des forces aériennes aura aussi une grosse part des contrats, selon la publication russe, les bombardiers Su 32 et les chasseurs Su 35, qui ont largement fait leurs preuves en Syrie, seraient sur les tablettes d'Alger. Idem pour le char T90MS, dont le fabricant Uralvagonzavod a signé un contrat pour le transfert de production de wagons et de locomotives en Algérie. Reste justement le volet transfert de technologies, dont les Russes ont toujours été réfractaires, qui devient plus que nécessaire, surtout après les aménagements du code des marchés publics privilégiant l'association avec des producteurs locaux avec une part en dinar pour l'obtention de marchés. Une mesure qui ne serait pas encore bien ancrée dans l'esprit des acheteurs du MDN et qui gagnerait à être généralisée.