Sétif reste la plus criminogène et la plus délinquante des régions du pays. Tel est le constat qui ressort du bilan 2009 des unités de la Gendarmerie nationale sur la criminalité de droit commun. Sétif se retrouve en tête pour ce qui est des agressions (coups et blessures volontaires) avec 678 affaires, elle l'est également pour les affaires de mœurs (118 affaires). Si elle est classée 3e après Alger et Oran pour ce qui des vols (502 affaires), Sétif se retrouve en seconde position après Alger pour ce qui de l'association de malfaiteurs. Y a-t-il une explication sociologique par rapport à ce comportement criminel et de délinquance ? Le colonel Kamel Zeghida, chef de division de la police judiciaire au commandement de la Gendarmerie nationale, en cite au moins deux : « Sétif est une grande agglomération située sur un axe routier important, la RN5, et cette wilaya enregistre un développement économique important. » L'autre explication que tient à formuler cet officier est celle qui a trait au fait que « la criminalité tend vers la globalisation ». Ce qui fait que dans une seule wilaya, on retrouve presque tous les types d'affaires. Il reste que pour cette situation, les gendarmes ont eux aussi répondu par la globalisation de leurs dispositifs avec la mise en place des plans locaux de sécurité. Ceci étant, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité, durant l'année 2009, 50 264 procédures dans le domaine de la police judiciaire ayant conduit à l'interpellation de 65 159 personnes dont 2193 femmes et 3227 mineurs. Un peu plus de 20 000 personnes en étaient victimes, dont 3661 femmes, soit un taux de 18,26%. La criminalité de droit commun prend la part du lion avec 19 164 faits constatés, représentant 38,13% de la criminalité globale. Il n'en demeure pas moins que les gendarmes constatent une baisse de ce phénomène depuis 2006. Le colonel Zeghida se dit « optimiste » car, à ses yeux, « l'environnement de la sécurité du citoyen s'est amélioré ». Pour l'orateur, cela revient au fait que durant l'année 2009, le dispositif mis en place a été consolidé par des brigades territoriales, des unités d'intervention de SSI et des unités de sécurité routière. Il reste que toutes ces affaires se sont traduites par l'arrestation de 24 816 personnes, avec une baisse de 9,98% par rapport à 2008.