« Beaucoup d'Algeriens sont affectés. Il y a beaucoup qui ont acheté des maisons là-bas », nous affirme un chef d'entreprise algérien vivant à Calgary, à 750 km au sud de Fort McMurray, l'eldorado des travailleurs du secteur pétrolier canadien avant la chute des prix de l'or noir. Contacté par El Watan, un Algérien, Said*, qui vit et travaille dans la ville sinistrée affirme que les maisons des Algériens ont été épargnées par les feux,sauf une qui a été complètement détruite dans le quartier d'Abasand. Il ajoute que tous les Algériens se portent bien et ont suivi les ordres d'évacuation. Ils sont maitenant à Edmonton ou à Calgary.
Said a été évacué jeudi dernier par sa compagnie. Il vit maintenant dans l'appartement que lui a prêté un ami. Travaillant dans les sables bitumineux d'où est extrait le pétrole de l'Ouest canadien, il a été mis au chômage pour les trois prochaines semaines. «On nous a promis qu'on sera rappelés mais rien n'est moin sûr», dit l'Algérien.
A rappeler que vu l'ampleur du brasier qui n'est pas près de s'éteindre en raison de la météo annoncée, l'état d'urgence a été déclaré dans la province.
Selon Le journal de Montréal, la catastrophe a détruit 1 600 bâtiments à Fort McMurray.90 000 personnes sont sinistrées avec 4 localités évacuées. Les feux ont touché 85 000 hectares. Sur les 49 feux en cours, 7 sont hors contrôle. Les autorités ont mobilisé 1 110 pompiers, 145 hélicoptères et 22 avions-citernes. Aucun blessé grave ou décès n'a été enregistré.
L'ambassade d'Algérie à Ottawa n'a pas répondu à nos demandes d'information.