A quelques semaines du début du Ramadhan, les Offices de régulation et des unités de production annoncent la disponibilité d'importants stocks de produits alimentaires pour contrer le spectre des pénuries durant ce mois. Pour l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), une quantité largement suffisante de blé est stockée, qui serait suffisante pour plus de 6 mois de consommation. Arrêté à fin avril dernier, cet organisme fait ressortir dans son bilan de stock plus de 2,1 millions de tonnes de blé tendre, un intrant essentiel pour la fabrication du pain et des pâtisseries ainsi que 1,4 million de tonnes de blé dur. Cet Office annonce aussi la disponibilité de 2760 tonnes de pois chiches, de 1305 tonnes de riz, 645 tonnes de lentilles et 2738 tonnes de haricots blancs. A fin mars dernier, l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) disposait de 57 099 tonnes de poudre de lait importée destinée exclusivement à la fabrication du lait pasteurisé en sachet. Cet Office a renforcé ses stocks pour subvenir à la forte demande constatée durant ce mois. D'après le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, ces quantités suffisent à couvrir les besoins en produits laitiers jusqu'au 5 juillet. Des quantités supplémentaires — estimées à plus de 12 000 tonnes arriveront bientôt pour assurer la continuité jusqu'au mois d'octobre. Etant donné que le mois sacré coïncidera avec la période des récoltes, notamment de pommes de terre, tomates et oignons, la disponibilité des produits agricoles frais ne sera pas un problème. L'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) rassure les citoyens quant à l'abondance des produits agricoles, mais aussi sur l'existence d'un stock important de viandes. A travers sa filiale Proda, quelque 13 000 tonnes de viandes blanches (dont plus de 70% de viandes fraîches) sont prêtes à satisfaire la demande des citoyens durant ce mois de très grande consommation. D'après M. Aït Abderrahmane, les prix cette année seront à la portée de toutes les bourses dans les 114 points de ventes de Proda implantés à travers le territoire national. Pour les filières bovine et ovines un stock de 300 à 400 tonnes de viandes rouges locales est disponible et sera distribué au même titre que les viandes blanches. «Le secteur privé aura à commercialiser la plus grosse quantité de viandes rouges. Il participera à l'alimentation du marché avec 4680 tonnes de viandes locales et importées, explique ce responsable. Cette quantité est répartie entre 600 t de viandes bovines congelées désossées, 680 t de buffle congelées découpées, 500 t de viandes bovines congelées découpées, 2500 t de viandes bovines fraîches sous vide et 400 t de viandes ovines fraîches en carcasse.» La procédure d'importation des viandes est pilotée par l'Association nationale des importateurs de viandes et poissons, qui regroupe 15 opérateurs privés. Ces viandes proviendront du Brésil, d'Inde, de Nouvelle-Zélande et d'Espagne.