Le ministère du Commerce s'offre tous les moyens nécessaires pour éviter toute perturbation de quelque nature que ce soit sur le marché national durant le mois de Ramadhan. Premier dysfonctionnement à éliminer, la pénurie de denrées alimentaires. Pour cela, des stocks importants de produits alimentaires de base ont été constitués par les offices publics de régulation alimentaire, afin d'assurer un approvisionnement satisfaisant pendant le mois sacré. Cette mesure a été prise à la suite des cinq réunions qui ont regroupé depuis mars dernier le département de Bakhti Belaïb avec ces offices de régulation et des unités de production (OAIC, Onil, Onilev, Giplait, Agrodiv...). L'objectif principal assigné à ces rencontres est d'assurer une disponibilité des produits alimentaires durant le Ramadhan qui débutera la première semaine de juin. "Ces quantités complémentaires viennent renforcer l'approvisionnement normal du marché afin de satisfaire la demande durant ce mois", souligne le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, au cours d'une rencontre consacrée à la présentation du dispositif arrêté pour le Ramadhan. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) a, dans ce cadre, constitué, jusqu'à fin avril dernier, un stock de plus de 2,1 millions de tonnes de blé tendre, destiné notamment à la fabrication du pain et de la pâtisserie, et de 1,4 million de tonnes de blé dur, soit des quantités qui couvriront une durée de plus de 200 jours (plus de 6 mois). Très demandés pendant le mois du jeûne, les stocks de lait et des produits laitiers ont été renforcés par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil). À fin mars 2016, cet office disposait de 57 099 tonnes (t) de poudre de lait importée et destinée exclusivement à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet, cédé au consommateur au prix administré de 25 DA le litre. "Ces quantités assureront la couverture de 110 jours (depuis mars), soit jusqu'au 5 juillet prochain", précise M. Aït Abderrahmane. Mieux, d'autres quantités de plus de 12 000 t arriveront prochainement, selon ce responsable, pour couvrir la demande jusqu'à octobre prochain. Plus de 7 670 t de poudre de lait sont distribuées mensuellement pour le groupe public Giplait, qui gère 15 laiteries couvrant 49% de la demande nationale alors que 7 396 t sont réservées aux 102 laiteries privées. L'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) a constitué, à travers sa filiale Proda, un stock de 13 000 t de viandes blanches composé de 10 000 t de viandes fraîches et de 3 000 t de viandes congelées. Pour les viandes blanches, le même responsable a affirmé que les prix seront "abordables" à travers le réseau de distribution de Proda qui compte 114 points de vente implantés au niveau national. Entre 300 et 400 t de viandes rouges locales (ovines et bovines) sont également stockées et seront distribuées au même titre que les viandes blanches. Le secteur privé interviendra, quant à lui, avec la commercialisation de 4 680 t de viandes rouges (locales et importées) réparties entre 600 t de viande bovine congelée désossée, 680 t de viande de buffle congelée découpée, 500 t de viande bovine congelée découpée, 2 500 t de viande bovine fraîche sous vide et de 400 t de viande ovine fraîche en carcasse. Ces quantités seront importées du Brésil, d'Inde, de Nouvelle-Zélande et d'Espagne par 15 opérateurs privés. B. K.