De nombreuses étudiantes de l'Ouest du pays, de retour d'Egypte, ont appelé les responsables de l'université de Sidi Bel Abbès à « assouplir les modalités d'inscription au sein des facultés de droit et des sciences humaines ». Un assouplissement devant leur permettre de poursuivre normalement leur cursus universitaire, expliquent-elles. Car, contrairement aux assurances données par les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur dans le sens d'une prise en charge rapide de leur cas, il s'avère que leur admission relève plutôt du parcours du combattant. Et pour cause : seuls 140 sur les 248 dossiers examinés par les universités de l'Ouest du pays ont été acceptés. « Certains dossiers ont été rejetés, contre toute attente, alors qu'ils remplissent toutes les conditions », selon des étudiantes. Elles expliquent également que « les délais octroyés pour la régularisation de leur situation arriveront à terme très prochainement », faisant ainsi craindre une année blanche pour des dizaines d'étudiantes contraintes de tout laisser derrière elles après les événements du Caire. Il y a lieu de rappeler que trois commissions chargées d'étudier leurs dossiers ont été installées, en janvier dernier, à Oran, Boumerdès et Constantine par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Face à ce qu'elles qualifient d'entraves, les étudiantes se disent déterminées à entreprendre toutes les démarches légales pour mettre fin au calvaire qu'elles subissent depuis presque quatre mois.