Avant même que le coup de starter ne soit donné à l'année universitaire 2004/2005 à l'université Djillali Liabes, les appels lancés par différentes organisations estudiantines pour entamer des actions de protestation à travers de nombreuses facultés, sont de plus en plus persistantes. La faculté de droit où plusieurs affaires scabreuses ont été ébruitées dernièrement est assurément la plus concernée par ces mouvements de protestation, indiquent les responsables de ces organisations pour qui « le pourrissement a atteint des proportions inquiétantes au sein de cette structure pédagogique inaugurée l'année dernière. » L'envoi d'une commission d'enquête ministérielle, conséquemment à la protesta du mois de mars dernier, qui a entériné les revendications des étudiants en suspendant le doyen, a fait croire à une reprise en main par la tutelle. Une commission qui a été également destinataire de requêtes au sujet de certaines anomalies ayant trait à la gestion aussi bien pédagogique des dossiers des étudiants qu'aux droits d'inscription en post-graduation et à l'examen du CAPA. Le détournement de l'argent des candidats à l'examen du CAPA a en effet pris une autre tournure puisqu'une plainte a été déposée auprès des services concernés, affirme-t-on. Plusieurs organisations estudiantines, dont l'UNEA et l'ONEA, font également état de « pratiques avilissantes et immorales utilisées par certains enseignants versant souvent dans un chantage éhonté. » « Des cas concrets de harcèlement sexuel nous ont été signalés et nous avons recueilli même des témoignages », soutiennent plusieurs représentants des étudiants. C'est dire si le climat de tension qui prévaut au sein de cette faculté présage une rentrée mouvementée.