En effet, à la date de clôture du délai de dépôt de candidature (11-16 mai 2016) la commission de candidature n'a validé aucun dossier. L'assemblée générale élective du 4 juin 2016 ne pouvait avoir lieu. Dès l'ouverture des travaux, le président de la commission de candidature, Toufik Boudiaf, a indiqué qu'aucune candidature n'avait été validée au terme du délai imparti (16 mai) et qu'en conséquence l'AGE ne pouvait se tenir, conformément au code électoral de la FAF. Le représentant de la FAF, Djahid Zefzef, n'était pas de cet avis. S'en est suivi un échange de propos vif entre lui et un membre de l'assemblée générale qui a soutenu la décision du président de la commission de candidature. 30 des 35 représentants de club présents ont signé une pétition de plusieurs points demandant, entre autres, que «le principe démocratique des élections soit consacré, rejet des experts de la FAF auxquels ne font pas référence les textes en vigueur, notamment le décret 14-330 qui fixe les statuts types des fédérations et ligues, considère la candidature du président postulant frappée de nullité par rapport au code électoral (dossier rejeté), non respect de l'article 13 du code électoral, les signataires de la pétition revendiquent le droit de tout membre de l'assemblée générale d'être candidat à l'élection en vertu de l'article 11, alinéa C de l'ancien statut ainsi que l'article 38 (éligibilité), s'opposer à la candidature du/ou des représentants de la FAF tant que les membres de l'assemblée générale seront privés du droit de postuler au poste de président, révision des modalités d'accession et de rétrogradation en DNA et LIRF». L'issue de l'AGE du 4 juin était prévue. La majorité des clubs de la LIRF ont refusé de cautionner la mascarade qui a prévalue tout au long du processus de renouvellement des instances. Ils ne veulent pas d'une élection avec un candidat unique, un choix imposé, l'étouffement de leur voix et de leur aspiration à un scrutin libre et démocratique et pas un simulacre d'élection qui viole la loi et transgresse les textes. Ils n'ont pas accepté de cautionner le déni et être une assemblée croupion. Cette position fera date. Le plus extraordinaire dans cette affaire c'est que des dirigeants bénévoles défendent le droit et que d'un autre côté ceux qui sont sensés veiller au strict respect de la loi et des textes sont les premiers à les bafouer sur l'autel de leurs sordides intérêts… et au détriment du football.