Les membres de l'assemblée générale de la Ligue interrégions (LIRF) vont se retrouver aujourd'hui au centre technique national (CTN) à Sidi Moussa pour valider l'après- Boukaroum, l'un des rares présidents de Ligue, pour ne pas dire l'unique sur la soixantaine qui n'a pas été autorisé par la fédération à postuler pour un autre mandat. Le problème qui se pose avant la tenue de l'assemblée générale est d'ordre statutaire et réglementaire. En effet, normalement, l'élection du président et du bureau prévue ce jour ne peut avoir lieu conformément au code électoral de la FAF. La commission de candidature de la LIRF n'a validé aucun dossier de candidature pour l'élection du 4 juin 2016 (aujourd'hui) au simple motif qu'à la date de clôture du dépôt de candidature fixée du 11 mai 2016 au 16 mai 2016, aucun dossier de candidature n'était complet et conforme à ce que précise le code électoral. Le 16 mai dernier, le président de la commission de candidature a adressé une correspondance au secrétaire général de la LIRF l'informant qu'à la clôture des délais de dépôt de candidature il n'a validé aucun dossier. A partir de là, il était du devoir des parties en charge du processus électoral de prononcer le report de l'assemblée générale élective de la LIRF dans un souci de conformité avec le code électoral. Malheureusement, c'est le contraire qui s'est produit puisque au cours des dernières heures qui ont précédé le rendez-vous, des pressions et menaces ont été exercées contre les électeurs pour les obliger à venir voter, quitte à transgresser le code électoral et les textes règlementaires. Si l'élection a lieu aujourd'hui, cela signifie que la loi du talion s'est substituée au droit. Ce serait une dérive, un précédent grave dont les auteurs ne mesurent pas les dangers qu'ils font peser sur le football algérien. Il est utile de souligner que la liste des experts de la FAF a été transmise à la commission de candidature le 2 juin, alors que l'article 10 du code électoral - dépôt de candidature - précise : «Les candidatures sont envoyées par e-mail ou déposées contre accusé de réception au SG (de la FAF et/ou Ligue) dans un délai d'au moins 45 jours avant la tenue de l'assemblée générale». Le 16 mai 2016, c'est-à-dire moins de 19 jours avant l'élection, les dossiers des candidats étaient incomplets. Ce n'est que le 2 juin (jeudi) que la FAF a transmis la liste des experts, alors que la loi a expurgé ce «collège». L'article 11 du même code - examen des candidatures - définit les délais (6 jours) de l'étude des candidatures. L'article 6 du même document (tâches) définit et précise les prérogatives de la commission électorale. Celle de la LIRF s'est totalement conformée au texte et son esprit contrairement à quelques individus parachutés dans le football et au degré de servitude volontaire jamais égalé dans l'histoire du football algérien. Ils feraient mieux de lire le code électoral de la FAF, ils n'ont pas dû le faire, forts de l'impunité dans laquelle ils nagent depuis des années. L'article 2 - principes, obligations et droits des parties - demeure la ligne qui sépare les légalistes de ceux qui violent la loi. Affaire à suivre.