Souffrant depuis des années d'actes de vandalisme, le plus important lieu de détente de la ville nécéssite une sécurisation efficace et permanente. Jadis lieu de farniente, de détente et d'évasion par excellence, où aimaient à se réunir en toute sécurité les familles constantinoises en quête d'un bol d'air, loin des tracas de la vie quotidienne, l'arboretum de Djebel Ouahch apprécié en ces temps-là pour sa végétation luxuriante et la diversité de sa faune n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même, faute d'avoir été préservé. Ce lieu enchanteur où futaies et étangs s'harmonisent pour former un vrai petit paradis, fut, rappelons-le, particulièrement apprécié par d'éminents personnages, dont le plus constantinois des écrivains de renom, Malek Haddad. Réalisé en 1896 par l'administration des forêts de l'époque coloniale sur une superficie de 19 ha, destinée à l'origine à être un banc d'essai pour plusieurs espèces autochtones et allochtones (dont certaines rares telles le séquoia d'Amérique, le sapin concolor et de Numidie ou encore le pin crochet), l'arboretum de Djebel Ouahch est aujourd'hui au cœur d'un programme de réhabilitation articulé autour des axes prioritaires suivants : création d'un parc de loisirs et de détente sur une superficie de 200 ha, réhabilitation des lacs et de la retenue collinaire, aménagement d'une aire de loisirs et de sport sur une surface de 100 ha, rénovation du réseau de desserte et de la clôture afin de préserver les zones protégées. A cet effet, trois clôtures de 1 300 m ont été déjà réalisées autour des espèces les plus rares. Il est également prévu dans ce contexte, et à plus ou moins long terme, selon Seddik Benabdellah, directeur de l'environnement, de lancer de vastes opérations de reboisement avec en ligne de mire le souci de diversifier les espèces et réintroduire celles ayant disparu, d'initier des actions de confortement en mesure de freiner l'érosion et les glissements de terrain, et introduire des espèces animales acclimatées et adaptées au milieu écologique de la région. Il faudra, par ailleurs, souligne le premier responsable de l'environnement, « réhabiliter et restaurer sur une longueur de 4 000 m les canalisations alimentant les étangs, rénover les ouvrages d'alimentation et de vidange des étangs, repeupler ces étangs en espèces aquatiques, poissons et oiseaux, réaliser des coupes sur les arbres morts sur pied ou gisants, et mener une étude hydraulique visant à arrêter les fuites d'eau au niveau de ces étangs ». Ceci, en plus d'autres actions qui seront dirigées en vue d'assurer un nettoyage régulier de ce site particulier, interdire de nouvelles constructions conformément à la réglementation en vigueur, encourager la recherche scientifique en matière d'ornithologie, de botanique et d'amélioration des espèces animales et végétales, selon notre interlocuteur.