Quand Benbadis éternue, l'Emir Abdelkader s'enrhume ! C'est ainsi qu'on peut résumer les turbulences qui traversent cette symbiose avérée entre la fondation Benbadis et l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader. Une symbiose qui a permis à ces deux partenaires d'organiser, jusque-là, dix séminaires internationaux d'envergue, lesquels permettaient d'honorer, le 16 avril de chaque année, la mémoire du fondateur de l'association des Oulémas, Abdelhamid Benbadis, et servaient, en filigrane, de tribune au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Mais, depuis que le recteur de l'université des sciences islamiques de Constantine, Dr Boukhelkhal, a quitté son poste de président de la fondation Benbadis, la situation s'est vite détériorée et des conflits ont surgi entre membres fondateurs d'où le risque sur la tenue de la 11ème édition. En effet, contrairement aux précédentes éditions, celle de 2010 - la 11e en l'occurrence-, semble sérieusement hypothéquée, d'autant qu'aucun thème n'a été dégagé jusqu'à présent. Et bien que le président d'honneur de cette fondation, Abdelhak Benbadis, frère du premier président de l'association des Oulémas algériens, ait laissé entendre, dans une déclaration faite à El Watan, que « les préparatifs du séminaire sont en cours », et qu' « une commission est en train de préparer l'assemblée générale étant donné que les structures sont dissoutes », rien n'indique que les choses évoluent dans le bon sens. Par contre, notre interlocuteur ne soufflera pas mot au sujet de problèmes survenus autour de la présidence de la fondation. Une source proche du désormais ex-président de la fondation, Dr Boukhelkhal en l'occurrence, confirme, pour sa part, qu'aucun thème n'a été dégagé pour l'heure, chose qui relève des prérogatives de l'assemblée générale, dont la tenue n'a toujours pas été programmée. Pour d'aucuns, tout n'est pas « clean » au sommet de cette fondation qui a déjà parrainé dix colloques internationaux à l'occasion du 16 avril, et auxquels le président Bouteflika accorde une attention toute particulière. Que de fois, en effet, le président de la République s'est déplacé à Constantine pour la circonstance, et que de fois aussi a-t-il prononcé des discours thématiques parfois très attendus par l'opinion publique. Or, le 16 avril c'est demain, et il faudrait, désormais, une véritable prouesse organisationnelle, voire une décision politique, pour mettre sur pied la 11ème édition du séminaire international de la fondation Emir Abdelkader !