Ainsi, l'établissement s'est offert deux mentions «excellent» (plus de 18) et 25 mentions «très bien» (plus de 17/20) dont 22 lauréats sont issus de la filière des sciences expérimentales. Avec 80,95%, celle-ci se positionne à la 3e place, derrière les langues étrangères, occupant le haut du podium avec un taux de 84,09%, devançant de peu la filière technique-mathématiques, qui se distingue par l'excellent taux de 83,33%. Dépassant la moyenne nationale, la branche Gestion-économie obtient 65,91%, surclassant la filière "lettres-philosophie", fermant la marche avec le décevant résultat de 33,33%. Ce point noir a quelque peu écorché les résultats de Malika Gaïd affichant un taux de réussite de 73,02 %. Le lycée, qui a donné à la cause nationale des martyrs ayant pour noms Malika Kharchi, Meriem Bouattoura, Ziza Sakina dite Massika, n'occupe pas le devant de la scène en raison d'un simple concours de circonstances. Plantées par d'illustres managers et de grands pédagogues, les belles traditions faisant de Malika Gaïd un établissement d'élite, sont jalousement gardées et préservées. La directrice de l'établissement, Hamdi Cherif Wassila, le dit clairement : «C'est à la fois un honneur et un privilège pour les Sétifiens d'enseigner où d'étudier à Malika Gaïd, où les règles sont établies et respectées depuis toujours. Cette nouvelle performance est le fruit d'un travail d'équipe et de l'implication des parents adhérant pleinement à nos méthodes. Je profite de l'opportunité pour rendre un vibrant hommage à 13 brillants enseignants, qui partent cette année en retraite.» Madame Louaïl Sonia, qui vient de boucher 34 ans de bons et loyaux services divulgue quelques secrets : «En plus de la synergie liant les enseignants à l'administration ne prenant aucune décision sans l'avis de l'équipe pédagogique, l'enseignement est de qualité à Gaïd, où la discipline est stricte. En intégrant l'établissement, l'élève est obligé de rentrer dans le moule. Ces facteurs sont à l'origine des bons résultats qui se pérennisent.» La professeure de français qui quitte elle aussi ce bastion du savoir dit avec un pincement au cœur : «Durant mes 34 ans de carrière professionnelle, je n'ai connu que le lycée Malika Gaïd. En le quittant, j'ai eu une boule dans la gorge. Je n'arrive pas à me séparer des lieux. Je dis adieu à mon beau métier, adieu aux beaux jours passés auprès des mes petits compagnons (les élèves s'entend).» Cette dernière est l'une des meilleures professeurs de français d'un lycée qui attend une utopique réfection de sa cour et de son réfectoire. En guise de récompense, Mme Benghebrit va-t-elle dégager une petite enveloppe pour cette institution modèle ? La question est posée…