Le premier responsable de la wilaya, Nacer Maaskri, s'est montré encore une fois menaçant vis-à-vis des investisseurs défaillants, de procéder à la récupération de ces poches de terrain accordées au niveau des zones d'activités, réparties sur plusieurs communes de Bouira. La région englobe 13 zones d'activités réparties à travers douze communes, totalisant une superficie de 344 ha. 694 lots ont été créés au niveau de ces zones non encore viabilisées. Sur 286 projets d'investissement accordés, 104 projets sont opérationnels et 182 autres sont à l'arrêt ou en cours de résiliation. Les autorités locales n'ont pas lésiné sur les moyens en accordant d'ailleurs toutes les facilités possibles pour ces investisseurs afin de lancer leurs activités. D'un ton ferme et menaçant, le wali de Bouira a invité lundi dernier à l'occasion d'un conseil de wilaya traitant de l'investissement au niveau des zones d'activités, les détenteurs de ces projets à exposer de nouveau leurs contraintes et difficultés. «Vous avez bénéficié de toutes les facilités possibles et nous avons répondu presque à toutes vos préoccupations mais malheureusement, la situation du secteur de l'investissement n'a pas changé», a regretté le wali, en rappelant aux investisseurs que ses services sont même intervenus auprès des organismes financiers afin de débloquer des crédits et régler les situations en suspens. La décision de procéder à la récupération du foncier industriel des investisseurs défaillants et de les attribuer à d'autres opérateurs, avait été, rappelons le, décidée par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, qui avait exhorté en octobre dernier, à partir de Bouira. M. Bedoui avait clairement déclaré qu'il était temps de récupérer tout le foncier octroyé par l'Etat dans le cadre de la concession et où les projets prévus ne sont toujours pas lancés, ou à l'arrêt. Au niveau national, le ministre avait indiqué que 50 % du foncier octroyé aux investisseurs n'est pas encore exploité. A Bouira, des poursuites judiciaires ont été engagées pour récupérer ces poches de terrains. Regrettant la situation dans laquelle sont plongées les zones d'activités, à l'image de celles situées dans les communes de Bechloul, Sour El Ghozlane et Lakhdaria, le premier responsable de la wilaya a rappelé que 50% des projets retenus au niveau de ces trois zones n'ont pas été lancés. «Cette situation pénalisante est inacceptable», a-t-il déploré, en réitérant la démarche des pouvoirs publics de récupérer toutes les assiettes de terrains occupées par ces « faux investisseurs». En matière de demandes d'investissements déposées au niveau de la direction de l'industrie et des mines (DIM) de la wilaya, près de 350 dossiers sont en instance, a précisé le même responsable en affirmant que certains projets sont importants et peuvent créer de l'emploi et de la richesse dans la région. Ces dossiers ne sont pas encore étudiés dés lors que le foncier industriel pose un sérieux problème.