Décidées sur instruction du gouvernement, les procédures judiciaires engagées concernent les promoteurs ayant bénéficié de lots de terrain au niveau des 15 zones d'activité de la wilaya. Les autorités locales de la wilaya de Bouira semblent, cette fois-ci, déterminées à récupérer les terrains attribués à des investisseurs accumulant des retards dans le lancement de leurs projets au niveau des deux zones industrielles de Sidi Khaled, dans la commune d'Oued El Berdi. Les procédures judiciaires, engagées et décidées conformément aux instructions du ministre de l'Intérieur, concernent aussi des promoteurs ayant bénéficié de lots au niveau des 15 zones d'activité existantes, a indiqué le directeur de l'industrie et des mines (DIM), Abderrahim Abdelbaki. En plus de ces procédures lancées à l'encontre de ces «faux porteurs de projets», la DIM a mis en demeure des dizaines d'autres n'ayant pas encore achevé leurs projets, a précisé le même responsable, qui a affirmé que 4 lots situés au niveau de la nouvelle zone de Sidi Khaled ont été récupérés. Tout en déplorant les lenteurs du traitement de ces affaires au niveau des juridictions compétentes devenues pénibles, d'autant plus que les bénéficiaires des terrains détiennent des actes de concession, M. Abdelbaki a ajouté que 7 poches implantées au niveau des zones d'activité ont été également récupérées. L'actuel ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a de cesse de rappeler aux autorités locales l'impératif de procéder par voie de justice pour la récupération du foncier industriel inexploité. Dans cette wilaya aux potentialités importantes, le foncier industriel est de plus en plus convoité. Le nombre de demandes d'investissement déposées au niveau de la DIM est en constante augmentation, a confirmé M. Abdelbaki, précisant au passage que ses services ont enregistré 975 demandes au cours de ces dix dernières années. «617 demandes ont été traitées et 187 porteurs de projets ont bénéficié d'actes de concession», a-t-il révélé. Néanmoins, l'investissement productif pouvant générer des postes d'emploi, des richesses, et booster le développement au niveau local tarde à voir le jour. Les données et les chiffres communiqués par le DIM illustrent la situation léthargique dans laquelle se trouve ce secteur névralgique. Au niveau de l'ancienne zone de Sidi Khaled, d'une superficie de 225 hectares, une trentaine de projets seulement sont entrés en production sur un total de 87 investissements retenus. «Nous avons 28 autres projets en cours de réalisation, 9 à l'arrêt, 9 non encore lancés et 7 en cours d'annulation», a affirmé la même source, en rappelant que les projets lancés au niveau du site en question ont mobilisé une enveloppe de 36 milliards de dinars, pour 7682 emplois projetés. Même constat au niveau de la nouvelle zone de 189 hectares dégagée en raison de la forte pression qu'enregistre le secteur. D'importants projets, notamment dans le domaine pharmaceutique et dans l'industrie mécanique et automobile, ont été retenus. Sur les 40 investissements installés, 20 projets sont en cours de réalisation, a-t-on précisé, tout en soulignant que les opérations de viabilisation et de réhabilitation de cette zone seront lancées incessamment. A noter que le projet destiné à l'aménagement des cinq zones d'activité des communes de M'chedallah, Dirah, El Hachimia, Aïn Bessem et El Asnam est gelé.