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Tipasa : Arnaque, insécurité, impunité, l'été des hors-la loi.
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2016

Aujourd'hui, au bord de la mer, les compatriotes interrogatifs font face à l'anarchie, l'impunité et au diktat des hors-la-loi le long de la cote. Etrange. Les discours officiels et les orientations de Messieurs Sellal Abdelmalek et de Nour-Eddine Bedoui, respectivement Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur n'ont pas d'impact sur le terrain souhaité par les décideurs du pays. Nous nous contenterons de citer seulement l'exemple de la commune du chef lieu de la wilaya de Tipasa qui dispose des plages très prisées par les familles. Inutile donc de s'étaler sur les autres plages des communes côtières, à l'image de celles de Douaouda, Fouka, Ain-Tagourait, Cherchell et quelques unes de la partie Ouest de la wilaya de Tipasa. Au siège de l'APC de Tipasa, la nouvelle s'est répandue.
Le Président de l'APC vient d'être victime d'un grave malaise au siège de la daïra de Tipasa. Il avait été évacué à l'hôpital pour subit les soins d'urgence. Le poids des pressions et des incohérences est devenu insupportable. Des employés de l'APC révoltés par le climat qui règne nous sollicitent pour dénoncer les agissements et les menaces des hors-la loi.
« Nous ne sommes plus protégés dans nos lieux de travail et nous subissons des pressions, il est impossible de travailler et de mener nos missions dans ces conditions actuelles, nous vivons l'enfer et nous ne sommes pas soutenus, les responsables sont informés et ne réagissent pas », nous indique ce fonctionnaire lassé par ce climat délétère qui pèse sur leurs quotidiens. Théoriquement, l'APC a loué des petits espaces qui serviront à déposer les tables, les chaises, les parasols, qu'on appelle les espaces de servitude. La commune de Tipasa a loué le mètre carré à 500 DA. Le nombre des jeunes « commerçants de l'été » qui souhaitent intégrer cette activité n'est pas limité par la commune.
Ces loueurs devaient rester à l'intrieur du périmètre de leurs surfaces louées et se mettre au service des estivants, afin de vendre la prestation de service. La location de quatre chaises, une table et un parasol coûte la somme de 1000 (mille) pour toute la journée. Sur le terrain, c'est autre chose. Les jeunes prestataires de service installent sur une grande superficie de la plage leurs tables, leurs chaises et leurs parasols. Une surface qui est supérieure à elles louées. L'inconvénient, c'est que l'installation de ces équipements s'effectue tout près du rivage.
Les familles munies de leurs parasols n'ont plus le choix pour s'installer sur la plage, tout près de la mer. L'hypocrisie des représentants de l'Etat à Tipasa, au courant de ces dépassements ne se manifeste pas uniquement dans ce point. Officiellement, l'accès à la plage est gratuit. Or, sur le terrain, la réalité est tout autre. Toutes les plages sont « filtrées » par des groupes de jeunes. L'accès au parking est fixé à 200 DA pour un véhicule de tourisme, « 500 DA et 1000 DA pour les camionnettes, pour les minibus ou les fourgons, nous précisent 02 jeunes aux torses nus, « employés », du parking, mais vous pouvez voire avec le responsable, la personne qui a la sacoche et porte la casquette, il va venir », nous expliquent ces « employés » du parking.
Au niveau de l'APC de Tipasa, on nous confirme qu'aucune autorisation n'a été délivrée pour l'exploitation des aires de stationnement dans les plages. Nos interlocuteurs reconnaissent que l'accès est payant. L'illicite. Pourquoi les autorités de notre pays décident de la gratuité du stationnement des véhicules et à la fois, ils n'ont pas mis les moyens pour appliquer les instructions officielles ? Les familles qui refusent de payer sont expulsées manu militari par ces bandes de jeunes. Autrement, elles doivent se soumettre au diktat des jeunes hors-la-loi du littoral, qui bénéficient hélas de la complicité de ceux qui sont censés faire appliquer les instructions du Gouvernement à l'échelle locale.
L'autre point noir que les autorités de la wilaya affichent leur incapacité pour le résoudre, c'est le refus des concessionnaires des campings de la commune de Tipasa de payer la concession. Pourtant, ces campings n'ont jamais cessé leurs activités. Leurs bungalows et leurs tentes sont loués à ce jour. L'APC de Tipasa avait délibéré et avait établi un P.V relatif à la mise aux enchères de ces campings. La Daïra avait approuvé la délibération. Une rentrée de ressources importantes pour les caisses de l'APC. Le Chef de l'Exécutif avait décidé de l'annulation de la mise aux enchères de ces campings, dans la perspective de les intégrer dans des projets d'investissements au profit des promoteurs « chanceux ».
Un camping qui devait fermer ses portes depuis le 31/12/2015, continue à travailler en se fichant allègrement de la loi, assuré par la complicité d'un individu qui découvre Tipasa et perpétue les traditions qui gangrènent le fonctionnement de la wilaya. Cet ex. loueur de camping avait résisté aux tentatives d'expulsion de 02 ex. Walis de Tipasa. Son impunité empêche l'exécution de la loi. A présent, il bénéficie du soutien qui lui trouve d'autres prétextes. Aucune autorité n'a osé le mettre hors du site, pourtant la validité de son bail est largement dépassée.
L'APC de Tipasa est désarmée. Elle est affaiblie par ces intrusions. Elle a décidé de saisir les autres concessionnaires des campings concernés, en leurs envoyant d'abord l'avenant de prolongation de l'actuel contrat de location qui avait déjà expiré au mois de mai 2016. Cette prolongation est valable jusqu'à la date du 31 décembre 2016. L'APC de Tipasa est soucieuse de l'encaissement de l'argent de la location des campings, pour renflouer ses caisses. L'APC de Tipasa avait accompagné l'avenant par un autre document qui engage le locataire du camping à évacuer le site qu'il occupe au plus tard le 31 décembre 2016. Tous les responsables des campings destinataires des documents avaient refusé de signer l'engagement.
Chaque camping peut compter sur les « actions » occultes et déroutantes de leurs soutiens qui gravitent autour de la sphère administrative et bureaucratique locale, afin de faire durer cette situation. Ils sont encouragés par le laxisme des fonctionnaires responsables de Tipasa. Ils n'ont pas régularisé leurs situations. Il y a un exemple devant eux. Ce responsable d'un camping a tenu tête à l'Etat sans rien payer. Il constitue un argument pour eux.
L'APC de Tipasa n'avait qu'une seule solution dans un cet incroyable univers du secteur du tourisme dans la wilaya de Tipasa, géré par une directrice depuis plus de 16 ans. L'APC de Tipasa avait saisi le trésorier communal pour qu'il prenne en charge le dossier de ces campings et encaisser éventuellement l'argent de la location pour augmenter ses ressources financières.. Questionné sur le non-paiement de la location du camping, après sa décision d'annulation des enchères, Abdelkader Kadi, Wali de Tipasa répond, « l'accès aux plages est gratuit, y compris pour les stationnements des véhicules, nous avons autorisé les jeunes pour louer leurs parasols, leurs tables et les chaises aux citoyens qui veulent louer ces équipements. Nous avons mobilisé des campings pour recevoir les enfants et les familles du Sud du pays », nous répond-t-il.
«On veut savoir comment les campings de la commune de Tipasa continuent à louer leurs chalets et leurs tentes, en encaissant de l'argent, sachant que la wilaya avait annulé la délibération de l'APC de Tipasa relative aux enchères , pourtant c'est son bien », demande le journaliste d'El-Watan. « L'Etat sait ce qu'il fait et prendra des mesures, ces gens peuvent faire ce qu'ils veulent, et d'abord enchaine-t-il , je tiens à vous préciser que ces campings appartiennent à l'Etat pas à l'APC de Tipasa, allez-y vérifier les sommiers de consistance et vous allez voire à qui appartiennent-ils » conclut-il.
La directrice du Tourisme de la wilaya avait promis de lancer incessamment une énième enquête publique sur la ZET du Chenoua (Tipasa). Une nouvelle parade. Les autorités de la wilaya souhaitent sacrifier les terres agricoles au profit des cubes de béton pour créer plusieurs gigantesques complexes touristiques. Dévoiler la liste des opérateurs au nom de la transparence, ces investissements créateurs de richesses, sera une louable initiative.
En dépit de la prise des décisions, le foncier agricole sur lequel doivent être érigés ces complexes touristiques n'a pas fait l'objet de déclassement de la part du CIM (comité interministériel). Les élus de l'APW n'avaient même pas débattu, ni étudié le dossier relatif à l'aménagement de la ZET du Chenoua. Ils n'avaient pas été destinataires du dossier. Ils avaient été contraints de lever leurs mains sur injonction du P/APW et du Wali, pour approuver le dossier, sans connaître le détail sur ce qui va se passer à l'avenir dans cette partie fragile et sensible du territoire de la commune de Tipasa.
Le volet juridique de ces terres prendra du temps. Alors pourquoi les responsables de la wilaya de Tipasa se sont précipités pour annuler la délibération de l'APC de Tipasa, approuvée par la daïra, relative à la mise aux enchères des campings avec des prix revus à la hausse ? Un manque à gagner pour la commune de Tipasa. A qui profitent les rentrées d'argent de ces campings pour cette saison estivale 2016 ?
Les membres du gouvernement, notamment les ministres du Tourisme, de l'Agriculture, de l'Intérieur devront se pencher sérieusement sur ce qui se trament dans cette wilaya, un territoire qui a toujours fait l'objet de convoitises, de surcroit au moment où le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika ne cesse de mettre en garde les décideurs sur l'absence d'une gestion transparente, rigoureuse des affaires publiques locales, de surcroit durant ces difficiles moments, afin de faire face aux difficultés qui résultent de la crise économique et financière que travers notre pays.


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